Luc Van Campenhoudt

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Luc Van Campenhoudt est un sociologue belge francophone, né le , ancien directeur du Centres d'études sociologiques de l'Université Saint-Louis - Bruxelles et professeur émérite de l'université Saint-Louis et de l'Université catholique de Louvain[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est surtout connu à l'international pour ses ouvrages de méthodologie en sciences sociales, en particulier le Manuel de recherche en sciences sociales (Dunod)[2] dont la cinquième édition, rédigée avec Jacques Marquet et Raymond Quivy, est sortie en . Traduit en cinq langues, ce manuel est utilisé depuis près de 30 ans pour leur formation méthodologique par des centaines de milliers d'étudiants à travers le monde.

Luc Van Campenhoudt a joué un rôle majeur dans l'élaboration et la diffusion de la "méthode d'analyse en groupe", initiée par le professeur Michel Mercier (université de Namur). Son ouvrage La méthode d'analyse en groupe (Dunod, 2005) rédigé avec Jean-Michel Chaumont et Abraham Franssen, expose de manière détaillée cette méthode de recherche-action où les acteurs concernés par un problème sont directement impliqués dans son analyse et dans la recherche de solutions.

Dans ses ouvrages Introduction à l'analyse des phénomènes sociaux (Dunod 2001) et, plus récemment, dans Cours de sociologie (2014, rédigé avec Nicolas Marquis), il expose les principes clés de l'analyse sociologique, à partir d'un ensemble de recherches concrètes effectuées par de grands auteurs.

Menées collectivement au sein du Centre d'études sociologique, ses recherches et publications ont porté notamment sur les politiques sécuritaires (voir par exemple Réponse à l'insécurité. Des discours aux pratiques, Bruxelles, Labor, 2000, dir. avec Yves Cartuyvels, Françoise Digneffe, Dan Kaminski, Philippe Mary et Andrea Rea), sur les comportements face au risque du VIH (voir par exemple Sexual Interactions and HIV Risk. New Conceptual Perspectives in European Research, London, Taylor & Francis, 1997, dir. avec Mitchell Cohen, Gustavo Guizzardi and Dominique Hauser). Plusieurs de ses publications scientifiques portent également sur l'enseignement, sur la déviance et la transgression ainsi que sur le pouvoir dans le travail en réseau.

Il a récemment analysé les processus qui conduisent des jeunes gens au départ ordinaires à s'engager dans le djihadisme jusqu'à commettre des attentats suicides et a publié sur ce sujet chez Armand Colin un petit ouvrage intitulé Comment en sont-ils arrivés là ? Les clés pour comprendre le parcours des djihadistes[3].

De 2007 à 2013, il a été directeur de La Revue nouvelle[4], une des principales revues générales belges francophones. Il y a écrit plusieurs dizaines d'éditoriaux et d'articles, notamment sur des questions politiques et sociales.

Publications[modifier | modifier le code]

  • L. van Campenhoudt, Nicolas Marquis, Émmanuelle Lenel, Pratique de la lecture critique en sciences humaines et sociales (Dunod, Malakoff 2018).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Manuel de recherche en sciences sociales 3e édition revue et augmentée » [livre], sur decitre.fr (consulté le ).
  2. Patrick Lenormand, « Manuel de recherche en sciences sociales – Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt », sur eformation.hypotheses.org, .
  3. Maurice Blanc, « Luc Van Campenhoudt, Comment en sont-ils arrivés là ? Les clés pour comprendre les parcours des djihadistes, Paris, Armand Colin, 2017, 156 p. », Espaces et sociétés, nos 172-173,‎ 2018/1-2, p. 161-177 (lire en ligne).
  4. « Luc Van Campenhoudt », sur revuenouvelle.be.

Liens externes[modifier | modifier le code]