Kool Keith

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Kool Keith
Description de cette image, également commentée ci-après
Kool Keith, 2011.
Informations générales
Surnom Dr. Octagon, Rhythm X, Mr. Gerbik, Willie Biggs, Reverend Tom, Sinister 6000, Black Elvis, Dr. Dooom, Robbie Analog
Nom de naissance Keith Matthew Thornton
Naissance (60 ans)
Bronx, New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Rappeur, producteur
Genre musical Hip-hop, rap hardcore, hip-hop underground, hip-hop alternatif
Instruments Clavier, basse
Années actives Depuis 1984
Labels Junkadelic, Gothom, Funky Ass, DreamWorks Records, Ruffhouse, Columbia, SME Records
Site officiel koolkeith.co.uk

Kool Keith, de son vrai nom Keith Matthew Thornton, né le dans le Bronx, New York, est un rappeur et producteur américain. Au long de sa carrière, Kool Keith travaille en solo et en collaboration avec d'autres artistes. Kool Keith est considéré comme l'un des rappeurs les plus excentriques et inhabituels[1].

Kool Keith est membre et cofondateur du groupe Ultramagnetic MCs, dont le premier album Critical Beatdown est publié en 1988. Après la publication des deux albums suivants du groupe, Funk Your Head Up et The Four Horsemen, Kool Keith publie son premier album à succès, Dr. Octagonecologyst sous le nom de Dr. Octagon en 1996. Il publie ensuite d'autres albums indépendants comme Sex Style et First Come, First Served (sous le nom de Dr. Dooom).

Après la publication de son album Black Elvis/Lost in Space chez une major, Kool Keith enregistre de nouveau en solo et collabore avec des groupes comme Analog Brothers, Masters of Illusion, Thee Undatakerz et Project Polaroid et plus brièvement avec les groupes Peeping Tom et Yeah Yeah Yeahs. La chanson à succès Smack My Bitch Up de Prodigy reprend une partie vocale de Kool Keith disant change my pitch up, smack my bitch up like a pimp.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ultramagnetic MCs (1984-1993)[modifier | modifier le code]

Thornton lance sa carrière musicale dans le groupe Ultramagnetic MCs. Après la publication de leur album à succès Critical Beatdown en 1988, Thornton est transporté au Bellevue Hospital Center[2],[3]. Cette hospitalisation serait en fait due à une remarque faite à Thornton lors d'un entretien stressant, mais le rappeur était loin d'imaginer que cet événement aurait fait autant de bruit[4]. Après deux nouveaux albums des Ultramagnetic MCs, Funk Your Head Up en 1992 et The Four Horsemen en 1993, Thornton quitte le groupe pour se consacrer à une carrière solo.

Carrière solo[modifier | modifier le code]

Thornton publie son premier single solo notable, Earth People en 1995, sous le nom de Dr. Octagon. Il est suivi de l'album Dr. Octagonecologyst, opus produit par Dan the Automator et Kutmasta Kurt, et contenant du scratching de DJ Qbert ; l'album est acclamé par la presse spécialisée, et est publié à l'échelle nationale par DreamWorks Records en 1997, après sa publication initiale par le label Bulk Recordings sous le simple titre de Dr. Octagon l'année précédente. DreamWorks publie également une version instrumentale de l'album, intitulée Instrumentalyst[2],[3]. Dr. Octagonecologyst précède l'album Sex Style publié par Thornton en 1997 sous le nom de Kool Keith. En 1996, Thornton collabore avec Tim Dog pour le single The Industry is Wack, sous le nom d'Ultra[2],[3] ; l'album Big Time suivra par la suite.

En 1999, il publie l'album First Come, First Served sous le nom de Dr. Dooom, personnage fictif qui aurait tué Dr. Octagon dans la chanson d'introduction. La même année, le , Thornton publie Black Elvis/Lost in Space qui atteint la 10e place des Billboard Heatseekers, la 74e place du Top R&B/Hip-Hop Albums et la 180e place du Billboard 200[5].

Le , Thornton publie l'album Matthew qui atteint la 47e place des Billboard Heatseekers[6]. La même année, Thornton collabore avec Ice-T, Marc Live, Black Silver et Pimp Rex sur l'album Pimp to Eat, sous le nom de groupe Analog Brothers, dans lequel il joue sous le nom de Keith Korg, et Ice-T sous le nom d'Ice Oscillator[2].

Le , Thornton publie l'album Spankmaster au label Gothom Records[7], qui atteint la 16e place des Billboard Heatseekers, la 11e place des Top Independent Albums, et la 48e place du Top R&B/Hip-Hop Albums[8].

En 2002, Thornton se lance dans l'album The Resurrection of Dr. Octagon au côté du producteur Fanatik J[9],[10] signant un contrat avec CMH Records pour sa publication qui sera par la suite annulée[10].

Le , Real Talk Entertainment publie l'album Dr. Octagon Part 2. L'album est retiré des ventes.

Le , The Return of Dr. Octagon est publié par OCD International, une empreinte de CMH, qui est une suite de Dr. Octagonecologyst[10]. Certains articles de presse spécialisée considèrent l'album moins attrayant que son prédécesseur[11],[12]. Thornton explique apprécier l'album, mais sent qu'il n'a pas eu d'effet positif sur sa carrière musicale[10]. En , Thornton joue sous le nom de Dr. Octagon, sans savoir que l'album d'OCD était déjà publié[13].

Autres collaborations et albums (depuis 2002)[modifier | modifier le code]

Thornton, Marc Live et H-Bomb forment le groupe The Clayborne Family, et publient l'album Game le , changeant leur nom pour The Clayborne Family à la publication de leur deuxième album[3].

Le , Thornton publie l'album Nogatco Rd. sous le nom de Mr. Nogatco[3].

En 2007, les Ultramagnetic MCs publient leur nouvel album The Best Kept Secret[3].

En 2009, Kool Keith publie l'album-concept Tashan Dorrsett ; une suite, The Legend of Tashan Dorrsett, sort deux ans plus tard[3].

En 2012, Kool joue au Gathering of the Juggalos[14]. Il prévoit se retirer de la musique[15].

En 2013, Keith joue, sous le nom de Dr. Octagon, sur la chanson Buried Alive des Yeah Yeah Yeahs.

Style musical[modifier | modifier le code]

Les paroles de Thornton tiennent de l'abstrait[16] et du surréalisme[17], saupoudrées d'un humour infantile[18]. Thornton est aussi connu pour ses thèmes explicitement sexuels, qu'il qualifie de « pornocore »[19],[20]. En 2007, Thornton clame avoir « inventé l'horrorcore[21]. »

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Au sein du groupe Ultramagnetic Mc's[modifier | modifier le code]

  • 1988 : Critical Beatdown
  • 1992 : Funk Your Head Up
  • 1993 : The Four Horsemen
  • 2007 : The Kept Secret

En solo[modifier | modifier le code]

Compilations et remixes[modifier | modifier le code]

  • 1996 : Instrumentalyst (Octagon Beats) (sous le pseudonyme Dr. Octagnon)
  • 1999 : The Lost Masters
  • 2004 : Official Space Tape
  • 2005 : The Lost Masters Volume 2
  • 2005 : Collabs Tape
  • 2007 : Ultra-Octa-Doom
  • 2007 : Sex Style: The Un-Released Archives
  • 2011 : The Legend of Tashan Dorrsett

Album live[modifier | modifier le code]

  • 2007 : In High Definition

Albums collaboratifs[modifier | modifier le code]

  • 1993 : Cenobites (avec Godfather Don)
  • 2000 : Pimp to Eat (avec Ice-T, Pimp Rex, Black Silver et Marc Live sous le pseudonyme Analog Brothers)
  • 2000 : A Much Better Tomorrow (avec Dan the Automator)
  • 2004 : Diesel Truckers (avec KutMasta Kurt)
  • 2004 : White Label Mix Series, Vol. 1 (avec Nancy Des Rose)
  • 2006 : Project Polaroid (avec TOMC3)
  • 2013 : Magnetic Pimp Force Field (avec Big Sche Eastwood)
  • 2015: Time? Astonishing! (avec L'Orange)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Amos Barshad, « Grantland », sur www.grantland.com (consulté le ).
  2. a b c et d (en) The New Rolling Stone Album Guide, Simon and Schuster, , 466–467 p. (ISBN 0-7432-0169-8), « Kool Keith ».
  3. a b c d e f et g (en) Sean Cooper, All Music Guide to Hip-Hop : The Definitive Guide to Rap & Hip-hop, Backbeat Books, , 267–268 p. (ISBN 0-87930-759-5, lire en ligne), « Kool Keith ».
  4. (en) David Downs, « Kool Keith and KutMasta Kurt », The A.V. Club, (consulté le ).
  5. (en) « Charts and awards Black Elvis/Lost in Space », AllMusic (consulté le ).
  6. (en) « Charts and awards for Matthew », AllMusic (consulté le ).
  7. (en) All Music Guide to Hip-Hop : The Definitive Guide to Rap & Hip-hop, Backbeat Books, , 160–163 p. (ISBN 0-87930-759-5).
  8. (en) « Charts and awards for Spankmaster », AllMusic (consulté le ).
  9. Abbey Goodman, « All The Voices In Kool Keith's Head Working On New Albums », MTV News, (consulté le ).
  10. a b c et d David Downs, « Kool Keith CD Scam Exposed », East Bay Express, (consulté le ).
  11. (en) Pedro 'DJ Complejo' Hernandez, « Review of The Return of Dr. Octagon », Rap Reviews, (consulté le )
  12. (en) Tom Breihan, « Review of The Return of Dr. Octagon », Pitchfork, (version du sur Internet Archive).
  13. Sarah Godfrey, « Kool Keith's Bits & Pieces », The Washington Post, (consulté le ), p. C08.
  14. « Gathering of the Juggalos 2012 Lineup: Reunited Geto Boys, Danny Brown, George Clinton », SPIN (consulté le ).
  15. « Kool Keith Preps New Album, Ponders Retirement », Rolling Stone (consulté le ).
  16. (en) Steve Juon, « Review of Dr. Octagonecologyst », RapReviews, (consulté le ).
  17. (en) Mickey Hess, Is Hip Hop Dead? The Past, Present, and Future of America's Most-Wanted Music, Westport, Conn., Greenwood PublishingGroup, , 75–76 p. (ISBN 978-0-275-99461-7 et 0-275-99461-9), « The Rap Persona ».
  18. (en) Steve Huey, « Review of Dr. Octagonecologyst », AllMusic (consulté le ).
  19. (en) Steve Huey, « Review of Sex Style », AllMusic (consulté le ).
  20. (en) Michael Frauenhofer, « Review of The Return of Dr. Octagon », PopMatters, (consulté le ).
  21. (en) Kane et QED, « Kool Keith Interview », Original UK Hip Hop, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]