Itancourt

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Itancourt
Itancourt
La mairie et la fontaine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Oise
Maire
Mandat
Régis Nollet
2020-2026
Code postal 02240
Code commune 02387
Démographie
Gentilé Itancourtois(es)
Population
municipale
999 hab. (2021 en diminution de 3,66 % par rapport à 2015)
Densité 141 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 27″ nord, 3° 20′ 45″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 122 m
Superficie 7,11 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ribemont
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Itancourt
Géolocalisation sur la carte : France
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Itancourt
Géolocalisation sur la carte : Aisne
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Itancourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Itancourt

Itancourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

Itancourt se trouve au sud-est de Saint-Quentin.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Itancourt est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,6 %), zones urbanisées (10,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village apparaît pour la première fois en l'an 1298, sous la dénomination de Aintencourt. L'orthographe évoluera encore de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs : Ayntencort, Étencourt, Ataincourt, Ytencourt, Intencourt, Intancourt, Aytancourt, ensuite Itencourt avec un e sur la carte de Cassini au milieu du XVIIIe siècle, puis l'orthographe actuelle Itancourt au XIXe siècle [13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur
(vers 1750).

Période moderne[modifier | modifier le code]

La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Itancourt (écrit Itencourt) est une paroisse qui n'est traversée par aucun chemin empierré. Deux moulins à vent en bois, disparus de nos jours, sont représentés au nord du village.
Ces informations peuvent être complétées par la carte du diocèse de Noyon, qui montre que cette paroisse relevait sous l'Ancien Régime de ce même diocèse, et du doyenné de Saint-Quentin. La paroisse se situait par ailleurs sur les confins orientaux du diocèse de Noyon, juste la frontière avec celui de Laon[14]. Un calvaire en pierre est symbolisé à l'ouest sur la carte de Cassini.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, la ligne Hindenburg (tranchée allemande) traverse le village. À l'issue de celle-ci, Itancourt sera entièrement rasée. Les habitants devront reconstruire.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le village sera presque immédiatement occupé par les Allemands dès la « Blitzkrieg » et abandonné par ses habitants au cours de « l'exode ». À l'armistice voulu par le maréchal Pétain dès le , les habitants reviendront et devront cohabiter avec l'occupant. Fin , la 28e division d'infanterie américaine, composant avec la 4e division d'infanterie et la 5e division blindée, le Ve corps de la 1st US Army, progresse rapidement en direction du Nord de la France. La 28e DI délivre Noyon, Chauny jusque Saint-Quentin et les villages environnants dont Itancourt, début .

En 1972, un concours de labour organisé à Itancourt est inauguré par le ministre de l'Agriculture du gouvernement « Messmer », Jacques Chirac.

En , Xavier Bertrand (élu local), ministre de la Santé, et Jean-François Lamour, ministre des Sports, inaugurent le complexe sportif du Parc de la Marquette. En , le maire de la commune Julien Dive se fait élire député en remplacement de Xavier Bertrand, et devient alors le plus jeune député-maire de France en exercice à 30 ans.

Passé ferroviaire du village[modifier | modifier le code]

Carte postale de la gare.
La gare actuelle.

De 1874 à 1966, Itancourt a été traversée par la ligne de chemin de fer de Saint-Quentin à Guise. qui passait à l'ouest du village et se dirigeait vers Mézières-sur-Oise.
Chaque jour, cinq trains s'arrêtaient dans chaque sens devant cette gare pour prendre les passagers qui se rendaient soit à Saint-Quentin, soit à Guise (voir les horaires)[15] .
À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
La gare en bois avant 1914, fut détruite par les Allemands en 1918 ; elle a été reconstruite dans les années 1920 en brique avec un étage.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la gare a été fermée en 1966 ; elle est devenue actuellement une habitation .
En 2020, la ligne est toujours en service mais elle n'est plus utilisée qu'épisodiquement par le Chemin de fer touristique du Vermandois jusqu'à la gare d'Origny.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Itancourt est membre de la communauté de communes du Val de l'Oise, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Mézières-sur-Oise. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Ribemont pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[19]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977[20] 1991 Henri Lapicki    
1991 2001 Jean-Claude Pinchon    
2001 2014 Maurice Coutte[21]    
2014[22],[23] juillet 2017[24] Julien Dive LR[25] Député de l'Aisne (2e circ.) (2016[26] → )
juillet 2017 En cours
(au 28 mai 2020)
Régis Nollet[24]   Réélu pour le mandat 2020-2026[27]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 999 habitants[Note 3], en diminution de 3,66 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
800825845885932848864907901
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
808829790786779797782779689
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
698657637388443448456416512
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
5405666717519981 0481 1111 1291 070
2018 2021 - - - - - - -
1 028999-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • On peut, aujourd'hui encore, visiter aux abords du village les vestiges de la Grande Guerre (blockhaus, boyaux de tranchées, etc.).
  • Stèle du Maréchal-Leclerc-de-Hautecloque qui rend hommage à la 2e Division Blindée et ses exploits pour la libération de la France.
  • Église Saint-Éloi d'Itancourt

Activités associatives, culturelles, touristiques, festives et sportives[modifier | modifier le code]

Village fleuri : trois fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[32].

La commune compte une vingtaine d'associations dont les deux plus anciennes sont :

- le club de football fondé en 1930, les « Écureuils d'Itancourt », devenus aujourd'hui l'Entente Itancourt-Neuville, évoluent en R1 (Division d'Honneur) ligue des Hauts de France ;

- l'association de l'Espérance qui a été créée en 1932 par l'abbé Jean-Le-Gal et qui avait pour mission de dispenser les patronages. Cette association fait office de nos jours de comité des fêtes et est propriétaire de la salle des fêtes construites en 1977 et baptisée salle « Jean-Le-Gal ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Itancourt et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
  14. « Carte du diocèse de Noyon, divisé en ses neuf doyennés... », sur Gallica (consulté le ).
  15. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ligne_Saint-Quentin-Guise-La_Fert%C3%A9-Chevresis_Horiare_1923_Horaire_1956.jpg
  16. « communauté de communes du Val de l'Oise - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Itancourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  19. « Les maires de Itancourt », FranceGenWeb (consulté le ).
  20. « Mairie d'Itancourt », SeLoger.com (consulté le ).
  21. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  22. Hervé Avisse, « Julien Dive entre en campagne : Julien Dive, ancien responsable des jeunes UMP de l'Aisne, emmènera la liste d'opposition au maire sortant lors des prochaines élections municipales », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  24. a et b Nasséra Lounassi, « Régis Nollet devient le nouveau maire d'Itancourt », sur L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
  25. « Aisne/Législative partielle : Dive (LR) désigné », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  26. AFP, « La droite remporte trois législatives partielles : Aisne : le candidat LR Julien Dive élu député face au FN », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  27. « Une réélection dans un fauteuil pour Régis Nollet à la tête de la mairie d'Itancourt », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Régis Nollet était le seul à se présenter et il va donc se succéder au poste de maire de la commune, ce lundi 25 mai ».
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]