Fosse Bonnel

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Fosse Bonnel
La fosse Bonnel en 1926.
La fosse Bonnel en 1926.
Puits Bonnel n° 1
Coordonnées 50,380014, 3,164197[BRGM 1]
Début du fonçage 1913
Mise en service 1923
Profondeur 500 mètres
Étages des accrochages 160, 199, 225, 290, 303, 358, 413 et 495 mètres
Arrêt 1964 (extraction)
1974 (service)
1984 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1985
Puits Bonnel n° 2
Coordonnées 50,380078, 3,163417[BRGM 2]
Début du fonçage 1914
Mise en service 1925
Profondeur 305 mètres
Étages des accrochages 160, 198, 225 et 290 mètres
Arrêt 1964 (extraction)
1974 (service)
1984 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1985
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Lallaing
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Groupe Groupe de Douai
Unité de production UP de Douai
Secteur Secteur Est
Siège Siège Barrois
Ressources Houille
Concession Aniche

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Bonnel
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Bonnel

La fosse Bonnel de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Lallaing. Les deux puits sont commencés respectivement en 1913 et 1914, alors que les fosses Bernard et Lemay sont en travaux dans le nord de la concession. La guerre stoppe les travaux, qui ne sont repris qu'à partir de 1921, date à laquelle la fosse est réparée. Le fonçage du puits no 1 se termine le , la fosse commence à produire en 1923, le puits no 2 est mis en service deux ans plus tard. La fosse Barrois est mise en service en 1931, à un peu plus de deux kilomètres à l'est de la fosse.

La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. Le puits no 1 est approfondi pour la concentration sur la fosse Barrois, qui est effective en 1964. Bonnel assure alors le service jusqu'en 1974 et l'aérage jusqu'au , date à laquelle la concentration Barrois ferme. Les puits sont remblayés en 1985, et les installations détruites l'année suivante.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Bonnel nos 1 et 2. Il subsiste quatre bâtiments de la fosse, ainsi que les cités minières, qu'elles aient été construites avant ou après la Nationalisation.

La fosse[modifier | modifier le code]

Alors que la Compagnie des mines d'Aniche a commencé à partir de la décennie précédente à exploiter la partie nord de sa concession en ouvrant les fosses Déjardin[A 1] et De Sessevalle[A 2], elle ouvre dans les années 1910 de nouvelles fosses dans le nord de sa concession : Bernard[A 3], Lemay[A 4] et Bonnel[A 5]. Celles-ci ne commenceront réellement à produire qu'après la Première Guerre mondiale.

Fonçage[modifier | modifier le code]

Une nouvelle fosse est entreprise au sud de Lallaing, à 2 280 mètres à l'est-sud-est[note 1] de la fosse Déjardin, et à 4 590 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1] de la fosse Lemay.

Le fonçage du puits Bonnel no 1 commence en 1913, au diamètre de 5,10 mètres[Y 1]. Le cuvelage est en fonte de 90 centimètres à 89,20 mètres. Le terrain houiller est atteint à 148,50 mètres[Y 1]. le puits Bonnel no 2 est commencé en 1914, 55 mètres à l'ouest[note 1] du puits no 1, au diamètre de quatre mètres, ce schéma est commun à la fosse Lemay[Y 2], et dans une moindre mesure De Sessevalle[Y 3],[note 2]. Le cuvelage est en fonte de 90 centimètres à 89,32 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 147,50 mètres[Y 1]. À cause de la Première Guerre mondiale, le fonçage du puits no 1 est stoppé le , à la profondeur de 189 mètres. Le fonçage du second puits est lui aussi suspendu[A 5].

La fosse est réparée après la guerre. Les travaux du puits no 1 sont repris le 15 juillet 1921, et sont terminés le 10 décembre à la profondeur de 300 mètres[A 5]. Le puits no 2 est également repris la même année[A 5].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La Compagnie des mines d'Aniche rachète celle de Flines le [A 6]. L'extraction commence en 1923. Le puits no 2 est mis en service en 1925[A 5].

La fosse Barrois, débutée quatre ans plus tôt[Y 4], commence à produire en 1931[A 7], elle est située à 2 245 mètres à l'est-sud-est[note 1] de la fosse Bonnel.

La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. Le dernier accrochage est alors à 290 mètres, mais la fosse est approfondie en vue de la concentration sur Barrois, celle-ci est effective en 1964[B 1]. À partir de cette date, comme la fosse Lemay dès 1965, la fosse Bonnel assure l'aérage et le service de la concentration, alors que l'extraction remonte par la fosse Barrois. Le service cesse en 1974, deux ans après la fosse Lemay[B 1]. L'aérage cesse le , lorsque la concentration Barrois ferme[B 1].

Les puits Bonnel nos 1 et 2, respectivement profonds de 500 et 305 mètres, sont remblayés en 1985. Huit accrochages sont établis dans le premier puits à 160, 199, 225, 290, 303, 358, 413 et 495 mètres, le puits no 2 compte en revanche quatre étages de recette, établis à 160, 198, 225 et 290 mètres[Y 1]. Le chevalement du puits Bonnel no 1 est dynamité le , celui du puits no 2 le 15 avril.

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Bonnel nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1].

Il subsiste de la fosse le logement du garde, les bureaux, l'atelier-magasin-chaufferie et les bains-douches[2].

Les terrils[modifier | modifier le code]

La fosse Bonnel, à l'instar des fosses Déjardin ou Lemay, ne possède pas son propre terril[3]. La création de la fosse Barrois à la fin des années 1920 a entraîné la construction d'un embranchement ferroviaire à partir de la fosse Bonnel, établi sur le terril cavalier no 250[4], dit Cavalier de Bonnel à Barrois. Lorsque la fosse Bonnel a été concentrée sur la fosse Barrois, ses déchets étaient envoyés sur les terrils nos 143[5] et 143A[6], Germinies Sud et Germinies Nord[3].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été bâties au nord-ouest de la fosse. Après la Nationalisation, des habitations supplémentaires ont également été construites, dont quelques camus.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a b c et d Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Le diamètre du puits De Sessevalle no 1 est de cinq mètres, contre 5,10 mètres.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. a b c et d Renonciation, Puits Bonnel nos 1 et 2
  2. Renonciation, Puits Lemay nos 1 et 2
  3. Renonciation, Puits De Sessevalle nos 1 et 2
  4. Renonciation, Puits Barrois nos 1 et 2

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 61-66, 71. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article