Cortevaix

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Cortevaix
Cortevaix
L'église, sous le vocable de saint Jean-Baptiste.
Blason de Cortevaix
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes du Clunisois
Maire
Mandat
Aymar de Camas
2020-2026
Code postal 71460
Code commune 71147
Démographie
Gentilé Cortevaisien[1], Cortevajons, Cortevayons[2]
Population
municipale
251 hab. (2021 en diminution de 0,4 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 32′ 13″ nord, 4° 38′ 23″ est
Altitude Min. 201 m
Max. 407 m
Superficie 10,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cortevaix
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Cortevaix
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Cortevaix
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Cortevaix
Liens
Site web https://cortevaix.fr

Cortevaix est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Le village de Cortevaix, situé dans le canton de Cluny, est réparti sur le bourg, les hameaux de Confrançon et de Mont.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Bonnay Malay Cormatin Rose des vents
Salornay-sur-Guye N Ameugny
O    Cortevaix    E
S
Flagy

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cortevaix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,2 %), prairies (37,2 %), forêts (16,8 %), zones urbanisées (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1810, un décret autorise le transfert du centre religieux de Confrançon à Cortevaix (l'église de Confrançon est en mauvais état, la population du bourg est en augmentation). Le grand projet de construction d'une église sur les ruines de l'ancien château féodal se met en place. Malheureusement la petite chapelle est démolie. Avec les pierres du château, la lave tirée par les habitants, un premier édifice est construit. Le 3 janvier 1811, l'abbé Moreau, curé de Saint-Gengoux, bénira par délégation de l'évêque le nouveau lieu de culte, dédié à saint Jean-Baptiste (comme l'ancienne chapelle). En 1834, la décision est prise de construire des collatéraux (le premier est achevé en 1837, le second en 1838)[16].

Durant la Seconde Guerre Mondiale, à l'ouest du hameau de Mont, la Résistance formait un maquis localisé dans le « Bois des Brûlées ».

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Marie-Hélène Dutrion    
mars 2008 mai 2013 Michel Petit[17]    
juin 2013 septembre 2013 Michel Petit[18]    
mars 2014 juin 2020 Jean-Paul Blanc    
juin 2020 en cours Aymar de Camas   - Les données manquantes sont à compléter.

En 2013, à la suite d'une décision préfectorale, la commune de Cortevaix (et sa voisine Bonnay) doivent se détacher de la communauté de communes du Clunisois, afin d'être rattachées à celle du Mont Saint-Vincent. Élus et population ont refusé ce redécoupage de la carte intercommunale et le conseil municipal entier a démissionné par deux fois[19],[20].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 251 habitants[Note 3], en diminution de 0,4 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
707774781899939929935934931
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
920909872825797769750665618
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
548546515450408387349293292
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
276251242211202242259264255
2018 2021 - - - - - - -
252251-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique
Les vignobles du Mâconnais.

Vignoble[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château de Pommier.
  • Les ruines du château de Cortevaix. En 1457-1460, on y construit une « lanterne » (tourelle) en bois pour deux guetteurs[25].
  • Au hameau de Mont : le calvaire de Jean Daux, qui date de 1765 (la croix est incomplète)[26].
  • L'église, sous le vocable de saint Jean-Baptiste, dans laquelle on peut observer l'une des deux cloches autrefois logées dans le clocher (remarquable par son ancienneté, puisqu'elle date de 1495)[27].
  • À l'angle de la route de Flagy et de la rue de Zouky, une plaque commémore l'arrestation par les Allemands de deux résistants : « François DARGAUD et Théophile CHEVILLON / 2 victimes 20 ans / de la barbarie nazie / 17 janvier 1944 ».

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Au hameau de Mont[modifier | modifier le code]

Le 17 janvier 1944, deux résistants sont arrêtés par des Allemands. Il s'agissait de François Dargaud[28],[29] et Théophile Chevillon[30], tous deux déportés et morts au camp de Mauthausen (Autriche).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Cortevaix Blason
De gueules au chevron d'argent accompagné en chef de deux huchets adossés d'or et d'une étoile du même en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. habitants.fr
  2. Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Cortevaix et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (PRTL) du diocèse d'Autun, « Brochure de présentation de l'église Saint-Jean-Baptiste » [PDF], sur pastourisme71.com, (consulté le )
  17. Conseil municipal démissionnaire [1].
  18. Conseil municipal de nouveau démissionnaire [2].
  19. France 3 Bourgogne : Clunisois, démissions en série
  20. Site du Journal de Saône-et-Loire, Démission du conseil : rebelote
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 75.
  26. Calvaires et croix de chemin de l'arrondissement de Mâcon, article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 26 de juin 1975, pages 3 à 9.
  27. Jusqu'en1961, le clocher possédait deux cloches dont l'une était fêlée ; l'abbé Dugas de la Boissonny et la paroisse projettent et réalisent le remplacement de cette voix fêlée. Descendue du clocher, cette cloche allait partir à la refonte, mais on put lire l'inscription suivante, coupée de très beaux médaillons : I H S Marie Jhanne suis appelés et fut fait l'an mil CCCCIIIIXXXXXV [1495] Te Deum Laudamus. Cette cloche pèse 229 kilogrammes, et elle est conservée au fond de l'église puisque l'administration des beaux-arts a bien voulu la faire figurer sur le catalogue du Mobilier national par un arrêté en date du , et la laisser sur place, unique témoignage du lointain passé du village. Source : Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (PRTL) du diocèse d'Autun.
  28. « François DARGAUD - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  29. « Mâcon. À 100 ans, l’ancien postier Marcel Moulinier est toujours adhérent à la CFDT », sur www.lejsl.com (consulté le ) : « François Dargaud, résistant déporté et mort à Mauthausen »
  30. « Théophile CHEVILLON - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )