Compagnie générale de voitures de Lyon

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Compagnie Générale de Voitures de Lyon
Création
Disparition
Fondateurs Claude et Jean-Claude Lucain
Forme juridique SASU
Siège social Feyzin (6, Rue Louise Michel)
Drapeau de la France France
Direction François Bataillard
Activité Location de véhicules industriels avec conducteurs
Société mère FB Partners Group
Effectif non connu
SIREN 955502992[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.cgvl.frVoir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d'affaires non connu

La Compagnie générale de voitures de Lyon (CGVL) était une société de location de véhicules industriels avec conducteur créé le à Lyon et mise en faillite le 7 juillet 2020.

Historique[modifier | modifier le code]

Tout commence en 1904. Les frères Lucain, voiturier à Lyon, achètent, dans le quartier de Perrache, une écurie. Le , Claude et Jean-Claude Lucain, frères, établissent les statuts de la société Lucain frères et Cie, société en commandite par actions, au capital de 400 000 francs, divisé en 4 000 actions de 100 francs chacune, dont le siège social est situé 32 quai Perrache, et qui a pour but la location de véhicules. L'assemblée constitutive de la société se réunit le , et la société est définitivement constituée le 29 décembre.

Le , une convention est passée entre les frères Lucain, gérants de la société, et plusieurs loueurs de voitures de grande remise de Lyon, en vue d'une fusion. L'assemblée générale de la société Lucain frères et Cie, du , ratifie la convention et décide la transformation de la société en société anonyme, sous la dénomination « Société générale voitures de Lyon » ; elle décide également de la modification des statuts et de l'augmentation du capital.

Les loueurs de voitures regroupés dans la nouvelle société sont Claude Faillebin, les frères Bordet, Auguste Janin, Pierre Vivier, Claude Moncel, Jean Thermet, Claude Burnichon, Joseph Husson, Marie Gagneur veuve Rougy, Marie Blin, Guillaume Servanin, et Jean-Baptiste Chevallier. L'assemblée générale extraordinaire du décide qu'à la dénomination projetée « Société générale voitures de Lyon » sera substituée celle de « Compagnie générale de voitures de Lyon ».

Le , le siège social de la société est transféré 4 rue de la Charité et le capital est porté à 1 069 100 francs. Au fur et à mesure des années d'autres loueurs de voitures intègrent la société : en 1909, Eugène Jacquier et Edouard Vallet. Le , le conseil d'administration décide de créer un dépôt central à Perrache, en extension de celui de Jean Lucain, en louant les terrains situés 59, 61 et 63 rue Delandine.

En 1920, un conflit éclate entre la Compagnie et les frères Lucain qui viennent de former une nouvelle société en nom collectif « C. et J. Lucain ».

En 1924, la CGVL achète les terrains du 32 quai Perrache. Le , l'administrateur demande l'autorisation de commencer sur les terrains de Perrache une construction destinée à faire une sellerie et le logement du chef de dépôt ; les deux dépôts seraient ainsi réunis en un seul. Cette construction devra être édifiée sur un terrain appartenant à la ville.

L'expansion[modifier | modifier le code]

À partir de 1945, l'activité de CGVL se tourne vers de nouvelles activités, essentiellement dans le domaine de la location de véhicules industriels avec ou sans conducteur. En 1952, l'activité se réoriente vers le garage. Dans les années suivantes, l'entreprise se tourne vers la location de véhicules particuliers sans conducteur et dans la location longue durée de véhicules industriels et commerciaux aux entreprises. CGVL compte aussi une activité de garage pour les entreprises et les particuliers ainsi qu'une station service ELF, quai Perrache.

Dans la location de véhicules industriels avec conducteurs, CGVL à une forte expérience dans le domaine postal. Dès 1920, le service de voitures postales est mis en place. Avec la création de ce service, dès 1945, viennent s'ajouter le transport de câbles (bobines) et la location de véhicules industriels pour les grands industriels du carton.Fin 1995 jean charles Peignaux cède la présidence à christian Tamalet. Une filiale assurant du transport maritime vers le Maroc (Maroc transport logistique froid, MTLF) ainsi qu'un service d'affrètement verront également le jour.

Redressement Judiciaire[modifier | modifier le code]

Forte de ses 880 salariés et de son chiffre d'affaires en hausse (70 millions d'euros en décembre 2001), l'activité va se poursuivre et s'intensifier. En 2002, les salariés se mettent en grève. Elle va s'étendre a plusieurs sites de l'entreprise À travers toute la France (le service postal ayant été interrompu pendant près de 15 jours dans certaines régions), et, avec les erreurs de gestion commises par la direction de l'époque, la sentence tombe le  : c'est le redressement judiciaire, l'entreprise n'arrivant plus à assurer le paiement de ses créances.

La reprise par le Groupe Star's Service[modifier | modifier le code]

L'entreprise continue sous mandat de gestion, il faut lui trouver un repreneur. Plusieurs entreprises se portent candidates : le groupe Norbert Dentressangle, CarGo avec qui CGVL a des partenariats dans la location de véhicules, et le groupe Star's Service[2].

Début , l'activité de location de véhicules sans conducteur et de leasing est accordé à CarGo, une entreprise française de location de voitures et d’utilitaires. L'activité d'affrètement et de transport de câble à Norbert Dentressangle, et le reste à Star's Service, à savoir 770 véhicules (plus 60 en leasing). Tout le personnel concerné est maintenu à son travail. Le groupe Star's Service s'est engagé à maintenir l'emploi au sein de la CGVL, et, aucun licenciement n'est à déplorer à la suite de cette reprise. La Société Nouvelle CGVL est définitivement constituée le et l'activité peut continuer. La société quitte le siège historique du 32 quai Perrache en , pour s'installer à Saint-Genis-Laval, dans la banlieue lyonnaise.

Mutares SE[modifier | modifier le code]

Star's Service souhaitant diversifier ses activités se sépare de CGVL. L'entreprise est rachetée en décembre 2011 par le fond Allemand Mutares SE.

Période 2015 / 2020[modifier | modifier le code]

Président en place depuis février 2012 à la suite du rachat de l'entreprise par Mutares SE, François Bataillard a racheté l'entreprise SN CGVL en date du 7 mai 2015 et il en devient l'actionnaire unique.

Secteurs d'activité[modifier | modifier le code]

Les secteurs d'activité de CGVL étaient :

Implantations[modifier | modifier le code]

CGVL était implantée au niveau national, avec un siège social à Feyzin. Les implantations majeures se situaient en Île-de-France, dans les pays de la Loire, dans l'est et le sud-est de la France.

Déclin[modifier | modifier le code]

Après 5 ans, l'entreprise est mise en faillite en 2020. Le groupe Ghestem Cargo avec l'aide du fond Oxigen rachète une partie des activités de CGVL[3]. 170 salariés ne sont conservés après le rachat. Les activités de région Parisienne sont abandonnés et seul une partie des autres est conservés en région Lyonnaise, Nantaise et Châlonnaise[4].

Anecdote[modifier | modifier le code]

Mercedes-Benz livre le 500 000e Actros à la CGVL. Ulrich Bastert, responsable des ventes et du marketing de Mercedes pour l'Europe, a remis les clés au président Hervé Street le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « Dentressangle et Star’s Service en passe de reprendre les actifs du groupe CGVL », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Ghestem Cargo - Oxigen - Acquisition des activités de CGVL », sur Oxigen (consulté le ).
  4. « CGVL rachetée par le groupe Ghestem Cargo », sur brefeco.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]