Chemin céleste

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Le Chemin Céleste (Iter Aquileiense en latin ou Cammino Celeste en italien) est un chemin de pèlerinage très ancien qui relie les sanctuaires de Maria Saal en Autriche et de Brezje en Slovénie à celui d'Aquilée en Italie. Autrefois, le parcours se poursuivait jusqu'à Grado (le sanctuaire de l'île de Barbana) par barques[1]. Le Chemin Céleste a été officialisé en tant qu'itinéraire de pèlerinage international durant l'été 2006, sous forme de trois parcours faisant converger des pèlerins issus de trois nations.

photographie de l'église de pèlerinage de Maria Saal
Maria Saal : vue générale avec église de pèlerinage

Histoire[modifier | modifier le code]

Aquilée était le siège d'un ancien patriarcat, « Église-mère » (Ecclesia mater) qui apporta le christianisme aux populations du centre et de l'est de l'Europe depuis l'Antiquité. La tradition y indique la présence de l'évangéliste Marc. Les saints Hermagoras d'Aquilée et Fortunat d'Aquilée y furent les premiers martyrs puis plus tard Can, Cantien et Cantienne ou Cantianille (trois frères, les cantii). Depuis Aquilée, les pèlerins pouvaient poursuivre leur itinéraire vers Rome. En l'an 800 après s'être fait sacrer empereur, Charlemagne s'y arrêta pour obtenir la bénédiction du patriarche Paulin d'Aquilée.

Description[modifier | modifier le code]

La partie italienne fait 205 kilomètres, la partie slovène 75 kilomètres et la partie autrichienne 80 kilomètres, soit 360 kilomètres au total.

Quelques sanctuaires remarquables bordent le chemin (les pèlerins suivent plusieurs variantes) :


En Autriche[modifier | modifier le code]

photographie de l'église de pèlerinage de Maria Woerth
Maria Woerth : église de pèlerinage

La branche autrichienne du chemin de pèlerinage passe par les églises des villages de :


En Slovénie[modifier | modifier le code]

La branche slovène du chemin de pèlerinage part de l'église de Brezje, qui fut élevée au titre de basilique en 1988 par le pape Jean-Paul II et traverse divers sanctuaires se trouvant dans les Alpes Juliennes.

En Italie[modifier | modifier le code]

Le trajet débute sur le tracé de l'ancienne voie romaine Julia Augusta, longeant les sanctuaires suivants:

photographie de l'église de pèlerinage de Monteaperta
Monteaperta : église de pèlerinage Santissima Trinità
photographie de la basilique patriarchale d'Aquilée
Aquilée (Aquileia) : basilique patriarcale
  • église de Tarvisio,
  • sanctuaire du Saint-Mont (Monte Santo en italien) de Lussari,
  • chapelle de la Sella Sagata à Dogna,
  • église de la Très-Sainte Trinité (Santissima Trinità en italien) de Monteaperta (dans la commune de Taipana),
  • chapelle Santa Anna de Resia,
  • sanctuaires de Nimis,
  • sanctuaires de Cividale : cathédrale, églises et petit temple longobard,
  • sanctuaire de Castelmonte,
  • abbaye de Rosazzo,
  • églises d'Albana, de Mernicco et de Lonzano (dans la commune de Dolegna del Collio),
  • église de San Pietro Chiazzacco et de Crauglio (dans la commune de San Vito al Torre),
  • couvent et églises d'Aiello del Friuli,
  • cathédrale et sanctuaire de la Rose Mystique de Cormons,
  • églises de Fratta et Versa,
  • église de Mariano del Friuli,
  • église de Perteole (dans la commune de Ruda),
  • petite église de San Andrea de Griis,
  • monastère et basilique d'Aquilée.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

Publication de la Région Frioul-Vénétie Julienne intitulée : "Aquilée Ecclesia Mater - Les itinéraires du jubilé dans le Froul-Vénétie Julienne - Diocèses de Concordia, Pordenone, Gorizia, Trieste, Udine" (2000) - Ufficio Stampa e pubbliche relazioni della Regione

Références[modifier | modifier le code]

  1. Aujourd'hui encore s'y déroule tous les premiers dimanches de juillet une procession d'embarcations appelée le perdon di Barbana.

Liens externes[modifier | modifier le code]