Charles d'Hozier (1775-1846)

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Charles d'Hozier
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père
Denis-Louis d'Hozier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Adélaïde-Geneviève de la Croix (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Parentèle
Charles de Valles (d) (petit-fils en lignée féminine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Blason

Abraham Charles Augustin d'Hozier, né le à Paris et décédé le à Versailles (Yvelines), est un chef chouan et conspirateur royaliste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Denis Louis d'Hozier (1720-1788), président à la Chambre des comptes de Normandie, et d'Adélaïde Geneviève de La Croix, et le petit-fils de Louis Pierre d'Hozier.

Il a pour frère ainé Ambroise Louis d'Hozier.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Charles d'Hozier a été page du roi. Il est hostile à la Révolution française.
Réfugié à Chartres, il est arrêté et incarcéré pendant la Terreur, comme son frère ainé. Il n'est libéré qu'après le 9 thermidor ().

Charles d'Hozier rejoint les insurgés de l'Ouest et combat dans les troupes royales de Vendée. Il ne veut pas accepter la paix et reprend les armes dès 1799. Il est sous les ordres de Joseph Picot de Limoëlan[1], dit Tape-à-Mort, dont il est le bras droit. Il commande une légion royaliste[2]. En 1800, il est colonel d'état-major[3].

La conspiration de la machine infernale (1800)[modifier | modifier le code]

C'est à Rennes que Charles d'Hozier adhère à la conspiration de Georges Cadoudal, Pichegru et Jean Victor Marie Moreau, visant à l'assassinat du Premier consul, le . Limoëlan, Lahaye-Saint-Hilaire, Charles d'Hozier, de Sol, Roger et quelques autres, qui se trouvent à Rennes au mois de nivôse an IX (fin ), sont désignés par le préfet du Morbihan comme servant d'intermédiaires entre Cadoudal et les conspirateurs de Paris[4]. Charles d'Hozier est le correspondant de Cadoudal à Rennes[5]. Il héberge ou fournit des logements à tous les comploteurs, et parfois du travail.

Le but des conspirateurs est de revenir à une monarchie[6]. Dès cette époque, Charles d'Hozier travaille pour le comte d'Artois.

Le , une machine infernale explose au passage du carrosse du Premier Consul, rue Saint-Niçaise, alors que Napoléon Bonaparte se rend à l’opéra. L’attentat fait 22 morts et une centaine de blessés. Miraculeusement rescapé, Napoléon en profite pour frapper le camp jacobin.

Joseph Fouché accuse alors le camp royaliste et lance un mandat contre Charles d'Hozier. Il doit être arrêté le à la sortie d'un spectacle, mais une actrice, portant le nom de Richardi, qui est au courant de ce projet de la police, le fait échapper par les coulisses du théâtre.[réf. nécessaire]

Nouvel attentat en 1803[modifier | modifier le code]

Le Château d'If, où Charles d'Hozier est détenu pendant neuf ans

Charles d'Hozier se cache, mais reçoit l'ordre de revenir à Paris et de tenir un manège et un établissement de locations de voitures publiques dans son hôtel. Il va à Londres et les généraux émigrés lui donnent l'ordre de tuer l'empereur. D'Hozier a tout préparé : logements, poudre, armes. Il se fixe à Paris et y fait venir plusieurs chouans, dont des anciens de l'attentat de la rue Saint-Niçaise. Il conduit lui-même le cabriolet qui mène Georges Cadoudal de Saint-Leu-la-Forêt à Paris. Charles d'Hozier est arrêté en et condamné à mort, comme son frère, mais ils sont graciés par Napoléon Ier. Sa peine est commuée en détention à perpétuité. Du château de Lourdes, il passe, en 1805, au château d'If.

Restauration[modifier | modifier le code]

Charles d'Hozier sort de prison le à la chute de Napoléon Ier. Il a 39 ans.
Le comte d'Artois, futur roi Charles X de France, le promeut colonel de cavalerie et en fait son écuyer cavalcadour.

Après 1830, il se retire à Versailles et n'exerce plus de commandement.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joseph Picot, dit le Chevalier de Limoëlan, est célèbre pour sa participation à l'affaire de la machine infernale, attentat dirigé contre Bonaparte le soir de Noël 1800.
  2. La Chouannerie sur les pas de Cadoudal, Jean Rieux, p. 318
  3. Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les ..., Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Firmin Didot freres (Paris), p. 326
  4. Histoire de la révolution dans les départements de l'ancienne Bretagne, Armand Du Chatellier, p. 278
  5. Vendéens et Chouans contre Bonaparte, 1799-1814, Éric-Marie Guyot, p. 76
  6. Cours politique et diplomatique de Napoléon Bonaparte comme général en chef des armées ..., Lewis Goldsmith, p. 42