Charles Le Myre de Vilers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Charles Le Myre De Vilers)
Charles Le Myre de Vilers
Charles Le Myre de Vilers en 1894.
Fonctions
Préfet de la Haute-Vienne
-
Préfet d'Alger
-
Sous-préfet de Bergerac
à partir de
Sous-préfet de Joigny
à partir de
Président
Société antiesclavagiste de France (d)
Gouverneur de la Cochinchine française
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/166/25)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles Marie[2] Le Myre de Vilers né le à Vendôme et mort le à Paris, est un diplomate et homme politique français. Il fut gouverneur de la Cochinchine (et ministre plénipotentiaire en Annam) et résident général de Madagascar.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il était le fils d'un officier de marine. Entré à l'École navale en 1849, il fit une carrière de marin jusqu'à son entrée dans le corps préfectoral en 1861. Il fut sous-préfet de l'arrondissement de Joigny en 1863, sous-préfet de Bergerac en 1867 et Alger en 1869.

Durant la Guerre de 1870, il reprend ses fonctions de marin et sert comme aide de camp de l'amiral La Roncière, s'illustrant lors du siège de Paris. Il est nommé préfet de la Haute-Vienne, en .

Il fut gouverneur de Cochinchine et ministre plénipotentiaire à la Cour d'Annam. Il élabore un code pénal, des conseils d'arrondissement, le conseil municipal de Saïgon, s’attelle à la construction d'infrastructures et à séparer le pouvoir militaire de l'administration civile.

Il fut nommé résident général à Madagascar le sous le Gouvernement Charles de Freycinet (3) avant de se retirer pour se présenter aux élections législatives.

Il a eu plusieurs mandats de député de la Cochinchine[3] :

  • 12/12/1889 - 14/10/1893  : Cochinchine française,
  • 20/08/1893 - 31/05/1898  : Cochinchine française,
  • 08/05/1898 - 31/05/1902  : Cochinchine française.

Au cours de ses mandats, il s'occupe encore des affaires des colonies, essayant d'éviter la guerre avec Madagascar et lorsque cela fut impossible, il soutint le général Galliéni et l'abolition de l'esclavage.

Carrière civile[modifier | modifier le code]

Une fois retiré des affaires, il s'impliqua dans la Société de géographie, milita contre l'esclavagisme et créa une mission avec Pasteur contre la maladie du sommeil.

Il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Notes sur la situation financière du département de la Haute-Vienne, Limoges, impr. de Chapoulard frères, 1877.
  • "Organisation administrative de l'Indochine française. Projet de rapport au président de la République", manuscrit, avant-projet par Noël Pardon, .
  • Rapport fait au nom de la commission de la marine, chargée d'examiner le projet de loi portant organisation du cadre des officiers de la marine et des équipages de la flotte, par M. Le Myre de Vilers,... , Paris, Motteroz, 1891.
  • Lettre de M. Le Myre de Villers à ses électeurs de Cochinchine pour leur rendre compte de son mandat de député, Paris, librairies-imprimeries réunies, 1893.
  • Rapport fait au nom de la Commission de la Marine chargée d'examiner le projet de loi sur la composition des équipages des bâtiments naviguant au cabotage international dans les mers de l'Extrême-Orient, par M. Le Myre de Vilers,..., Paris, Motteroz, 1897.
  • Conférence sur les voyages d'explorations maritimes au XIXe siècle, manuscrit, vers 1905.
  • Les institutions civiles de la Cochinchine (1879-1881), Paris, Éditeur Paul, 1908.
  • Les Affaires du Tonkin, 1873-1883", manuscrit, vers 1910.
  • Discours d'inauguration du Musée Pigneau de Béhaine, évêque d'Adran, Paris, vers 1914

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Pavie, Le Myre de Vilers, 1833-1918, Edouard Leroux, Paris, 1918, 31p.
  • Jacques Binoche, « Le rôle des parlementaires d'outre-mer dans la conquête de Madagascar (1871-1897) », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, t. 22, no 3,‎ , p. 416-432 (lire en ligne)
  • Amos Hongla, « Les Députés coloniaux et l'adoption du protectionisme par la France en 1892 », Outre-Mers. Revue d'histoire, no 241,‎ , p. 519-532 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :