Barricata

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Barricata
Image illustrative de l’article Barricata

Pays France
Langue française
Périodicité épisodique
Genre Presse anarchiste
Diffusion 2000 ex.
Date de fondation 1999
Date du dernier numéro 2010
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Nicolas d'Angelo
ISSN 1954-4049

Barricata est un fanzine français fondé en 1999 et disparu en 2010[1].

Il est animé par une poignée de militants libertaires et d’activistes musicaux issus des mouvances Red and Anarchist Skinheads (RASH, section Paris-Banlieue)[n 1],[2] et anarcho-punk.

Viscéralement opposés à l’enfermement d’État, au système capitaliste, à toutes les formes de fascisme, convaincus qu’un autre futur est possible, ils ouvrent leurs colonnes aux dissidents culturels, politiques et anarcho-syndicalistes[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Au cours de son existence, Barricata a connu plusieurs phases. D’abord photocopié à hauteur de 500 exemplaires (numéros 1 à 5), puis imprimé à près de 1000 exemplaires (numéros 6 à 10), le fanzine est ensuite passé à plus de 2000 copies (numéros 11 à 16)[1].

Les rédacteurs se sont orientés vers un quasi-trimestriel puisqu'ils ont publié un numéro en octobre 2008, en mars 2009, en juin 2009[3].

Moins punk rock, le journal s'est ensuite ouvert aux autres cultures urbaines, en particulier la scène rap/hip-hop engagée. Il comprend de longs dossiers sur la solidarité internationale (Palestine/Israël, Chiapas) et de nombreuses recensions d'ouvrages.

Barricata a cessé de paraître avec le numéro 21 (été 2010) consacré au féminisme.

Les rédacteurs se consacrent désormais à leurs projets personnels : Fred Alpi écrit dans À Bloc et a sorti son quatrième album en 2011, il anime également le combo neo-rockabilly The Angry Cats (deux disques, 2013 et 2014) ; Yann Levy développe son travail de photographe de la marge. Enfin, Nico Norrito, comme tous les autres rédacteurs, poursuit son activisme anarcho-syndicaliste et antifasciste au sein de la Confédération Nationale du Travail (CNT). Il dirige la maison d'édition Libertalia[1] et collabore au mensuel CQFD.

Sources[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Le réseau des Red and anarchist skinheads (Skinheads rouges et anarchistes – RASH) relie des groupes de skinheads antifascistes à travers le monde. Connus pour leur soutien aux militants incarcérés ainsi que leurs actions de perturbation de manifestations d’extrême droite et réputés pour leurs méthodes musclées, les RASH constituent un réseau culturel — avec notamment ses codes vestimentaires particuliers évoluant dans le milieu des fanzines et de la musique alternative. Proches des SCALP et de la CNT dont ils sont parfois membres, ils éditent leur propre journal Barricata », Simon Luck, Sociologie de l’engagement libertaire dans la France contemporaine. Socialisations individuelles, expériences collectives et cultures politiques alternatives, Science politique, Université Panthéon-Sorbonne, Paris I, 2008, pp. 147-148, [lire en ligne].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Amélie Quentel, “Notre maison d’édition est un projet politique” : entretien avec les fondateurs de Libertalia, Les Inrockuptibles, 24 décembre 2017, [lire en ligne].
  2. WorldCat : « Barricata : fanzine édité par les Red & Anarchist Skin Heads Paris-Banlieue », (OCLC 472851666).
  3. a et b Divergences, revue internationale libertaire, Barricata - Le devoir de révolte, n°21, été 2010.