Baillet (couleur)

Baillet ou paillet (adjectif masculin) est un nom de couleur désuet qui désignait une robe de cheval d'un roux tirant sur le blanc ; tient du bai et de la couleur de paille. Attesté dans ce sens en 1637^[1], et en tous temps rare ou régional, ce terme est inusité aujourd'hui ; un cheval de cette couleur serait sans doute dit café au lait.

À la fin du XIX^e siècle, les lettrés s'intéressent au folklore et à la culture populaire ; on fait remonter le mot baillet au celtique Bailh, d'où dériveraient aussi, à cause de leur couleur, le blé et sa balle. « Le cheval Baillet a sa robe de la même nuance, et tel est celui des chevaux de l'Apocalypse (« equus pallidus ») que monte l'ange de la mort^[2]. » En patois boulonnais, « baillet, qui a le poil gris, roux. Rat baillet, Loir. Cheval baillet, qui a une étoile blanche au front (Corblet). Me. de Blosseville (Patois Normand) définit : animaux dont le pelage offre des parties blanches, tranchant sur des couleurs foncées ; le rat baillet a le corsage et le ventre blanc, tandis que son dos est brun. C'est exact. J. Henry dit : poil roux tirant sur le brun (De βαλιός, de différentes couleurs — G., 95^[3] ».

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baillet, sur le Wiktionnaire

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Phillibert Monet, Abrégé du parallèle des langues françoise et latine repporté au plus près de leurs propriétez, Rouen, R. de Beauvais, 1637 (lire en ligne). En 1702, dans le dictionnaire d'Antoine Furetière.
↑ Aimé Vingtrinier et Désiré Monnier, Croyances et traditions populaires recueillies dans la Franche-Comté, le Lyonnais, la Bresse et le Bugey, Lyon, H. Georg, 1874, 2^e éd. (lire en ligne).
↑ M. le Chanoine D. Haigneré, « Le patois boulonnais comparé avec les patois du nord de la France. Vocabulaire », Mémoires de la Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer,‎ 1903 (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Dictionnaire de l'Académie Française, t. 1, 1932, 8^e éd. (lire en ligne).

Portail des couleurs

[1] Phillibert Monet, Abrégé du parallèle des langues françoise et latine repporté au plus près de leurs propriétez, Rouen, R. de Beauvais, 1637 (lire en ligne). En 1702, dans le dictionnaire d'Antoine Furetière.

[2] Aimé Vingtrinier et Désiré Monnier, Croyances et traditions populaires recueillies dans la Franche-Comté, le Lyonnais, la Bresse et le Bugey, Lyon, H. Georg, 1874, 2^e éd. (lire en ligne).

[3] M. le Chanoine D. Haigneré, « Le patois boulonnais comparé avec les patois du nord de la France. Vocabulaire », Mémoires de la Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer,‎ 1903 (lire en ligne).

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