Annéot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Annéot
Annéot
Église Saint-Gengoult d'Annéot.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan
Maire
Mandat
Pascal Germain
2020-2026
Code postal 89200
Code commune 89011
Démographie
Population
municipale
118 hab. (2021 en diminution de 13,87 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 19″ nord, 3° 52′ 53″ est
Altitude Min. 152 m
Max. 307 m
Superficie 6,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avallon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Annéot
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Annéot
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Annéot
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Annéot

Annéot est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le petit village, situé à 5 km d'Avallon, est traversé par la ligne de chemin de fer Auxerre - Avallon.

La superficie de la commune est de 2 642 hectares.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 814 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Annéot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,9 %), prairies (31,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), forêts (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIIIe siècle, il est fait mention du village nommé Agnay Anneolum ; celui-ci aurait été donné à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun par la reine Brunehilde. Il fut au centre des conflits qui opposa les moines au duc de Bourgogne. Cette donation est confirmée en 1164, par une bulle du pape Alexandre III, réfugié en France[14].

La Description de la Bourgogne, faite en 1666 par l'intendant Bouchu, et restée manuscrite, constate qu'à cette époque les neuf habitants qui restaient à Annéot « estoient complètement ruynés par le logement des gens de guerre »[15]. L'origine du château d'Annéot est due à Charles-François Champion, né le et décédé le , issu d’une vieille famille avallonnaise, qui fut marié à Melle Minard de Lautreville en 1729. Seigneur d’Annéot. Ill fit construire le château au XVIIIe. Il laissa trois fils notamment Étienne-Louis Champion marié le à Claude-Françoise de Denesvre, fille de Michel-Auguste de Domecy, seigneur de Domecy. La veuve de ce dernier transmit la terre et le château d’Annéot à son neveu, Ernest Guillier de Monts, grand-père de Melle Thérèse Thirion de Noville, infirmière durant la grande guerre[16].

Ernest Guillier de Monts fut maire de la commune et épousa Julie la fille du comte de Saillans (1741/1792), seigneur de Vassy et de La Vaire. Ce dernier fut le héros de la contre-révolution dans le Vivarais lors du soulèvement du 3e camp de Jalès.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1907 ? Albert Laboureau
(1883-1957)
? Cultivateur, (n'avait pas 25 ans le jour de son élection)
  1989 Henri Du Closel SE  
1989 1992 Philippe Damade SE Cadre de la distribution
1992 En cours Pascal Germain[17] UMP-LR puis DVC Ancien conseiller général du canton d'Avallon (1998-2004)
Président de la Communauté de Communes

Résultats des dernières élections présidentielles (2e tour)[18][modifier | modifier le code]

2002 : Inscrits : 85 - Abst. : 4,71 % - Jacques Chirac : 59 voix (80,82 %) - Jean-Marie Le Pen : 14 voix (19,18 %)

2007 : Inscrits : 107 - Abst. : 1,87 % - Nicolas Sarkozy : 68 voix (66,67 %) - Ségolène Royal : 34 voix (33,33 %)

2012 : Inscrits : 109 - Abst. : 7,34 % - Nicolas Sarkozy : 75 voix (77,32 %) - François Hollande : 22 voix (22,68 %)

2017 : Inscrits : 105 - Abst. : 10,48 % - Emmanuel Macron : 35 voix (52,24 %) - Marine Le Pen : 32 voix (47,76 %)

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 118 habitants[Note 4], en diminution de 13,87 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
849385879289817768
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
675753585560576060
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
576249414643474556
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
4452545875102139150139
2018 2021 - - - - - - -
124118-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Gengoult, est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 2 juin 1911[23].
  • Le château d'Annéot du XVIIIe siècle est inscrit partiellement aux monuments historiques en 1983.
  • Une gentilhommière datant du XVIe siècle.
  • Une maison du XVe siècle qui aurait dépendu de la léproserie fondée par Annéot, Annay-la-Côte et Bouchat (village puissant au XIVe siècle, détruit par les inondations).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Annéot et Saint-André-en-Terre-Plaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun : Charte n°XVIII.
  15. Victor Petit : Description des villes et des campagnes du département de l'Yonne, Auxerre, 1870
  16. Xavier Baudent, dans le Bulletin de la Société d'études historiques d'Avallon, 1912/1913
  17. Conseil général de l'Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  18. Source : Ministère de l'Intérieur
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église Saint-Gengoult », notice no PA00113572, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.