André Gibert

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André Gibert
André Gibert

Naissance
5e arrondissement de Paris
Décès (à 89 ans)
La Celle-Saint-Cloud
Origine France
Arme Aéronavale
Grade Capitaine de corvette
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de l'Aéronautique, Grande Médaille d’Or de l’Aéro-Club de France, Médaille d’Honneur en Vermeil de l’Aéronautique, Médaille de la Résistance
Autres fonctions Commandant de bord Air France de 1946 à 1974
André Gibert
Escadrille 6FE Jacksonville.
Equipage Superconstellation avec André Gibert à droite.

André Gibert est né le à Paris et décédé le à La Celle-Saint-Cloud[1]. Membre des FNFL, pilote du Groupe de chasse Île-de-France, il a été un aviateur français de la Seconde Guerre mondiale puis commandant de bord à Air France de 1946 à 1974. André Gibert a terminé sa carrière avec plus de 25 000 heures de vol. Il a été promu au grade de commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

André Gibert s'engage dans la Marine marchande en 1934 au rang d'élève officier. Dès 1935,il est lieutenant au long cours. Le , il incorpore l'Aéronautique navale pour y être breveté pilote le . Il effectuera des missions principalement sur hydravion Latécoère 298 à l'escadrille T3 de à avec pour théâtres d'opérations le nord de la France et l'Italie. Il participera à la campagne de France avant d'être démobilisé. Ses faits d'armes lui vaudront sa première citation pendant cette campagne.

En , André Gibert embarque comme simple matelot sur un cargo mixte, pour le déserter à Saint-Thomas (Virgin Islands) afin de rejoindre l'Angleterre et le général de Gaulle, via New York, le Canada et une longue traversée de 25 jours de l'Atlantique Nord en convoi. Il est l'un des premiers pilotes à avoir rejoint le général Charles de Gaulle et la France libre. Il est engagé dès le premier avril 1941 dans les Forces navales françaises libres (FNFL). Après un passage en formation jusqu'au , il participera à la création de la première escadrille française le Squadron 340 « Groupe de chasse Île-de-France » en tant que pilote de chasse sur Spitfire aux côtés de Philippe de Scitivaux, Maurice Choron, Bernard Dupérier, René Mouchotte, Laffont et d'autres. Il y restera de à . Le , il participe, entre le Touquet et Boulogne-sur-Mer, à une véritable bataille aérienne engageant trois cents avions alliés et allemands ; une des plus grosses rencontres aériennes de la guerre. Il participera également au débarquement de Dieppe le .

André Gibert est ensuite envoyé aux États-Unis à Jacksonville en Floride commander la formation de la flottille 6FE, la première escadrille d'exploration des Forces navales françaises libres, sur hydravion PBY Catalina. À sa demande il retourne au combat aérien dès décembre 1943 dans le No. 611 Squadron RAF de la Royal Air Force sur Spitfire après avoir été affecté à Boscombe Down (Angleterre) comme pilote d'essai pour mettre au point le nouveau chasseur embarqué sur porte-avions le Blackburn Firebrand.

Et puis c'est une succession de missions sur la mer du Nord, la Manche, la Belgique, la Hollande. Il sera au-dessus de la France le 6 juin 1944, le jour du débarquement, et participera à la bataille de Normandie. D' à , affecté à l'état-major Amiral Nord (commandement des forces marines de mer du Nord), il est officier de liaison à Paris. Il retournera à Jacksonville en Floride pour commander l'entraînement des pilotes de l'Aéronavale avant d'être démobilisé le avec le grade de capitaine de corvette. Il avait effectué 250 missions de guerre, avait deux victoires, était officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945 avec 8 citations et la médaille de l'Aéronautique lorsqu'il rentre à Air France le en tant que pilote stagiaire.

Il sera commandant de bord dès le , puis instructeur. Avec pour objectif d'améliorer la sécurité des vols commerciaux il sera cofondateur en 1952 du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) et en sera le président de 1953 à 1955. De 1960 à 1971, il siège comme membre élu représentant du personnel navigant au conseil d'administration d'Air France qu'il a volontairement quitté en 1971.

André Gibert a pris sa retraite le avec plus de 25 000 heures de vol.

Décorations[modifier | modifier le code]

Avions pilotés[modifier | modifier le code]

Morane-Saulnier MS-315, Farman Goliath, Leo 257, Leo 258, CAMS 37, CAMS 55, Latécoère 521 (Lieutenant de Vaisseau Paris), Latécoère Laté 523 (Altaïr & Adebaran), Caudron Simoun 635, Caudron 445 Goéland (Caudron C.440), Latécoère Laté 298, North American NA57 (North American BT-9 (en)), North American SNJ (North American T-6 Texan), Miles Master Ⅰ&Ⅱ, Hawker Hurricane, Supermarine Spitfire (Spitfire Ⅱ, ⅤB, Ⅸ), PBY Catalina 1 & 2 & 5, Seafire (Supermarine Spitfire), Blackburn Firebrand, Beechcraft SNB, Lockheed Ventura (PV), Curtiss SB2C Helldiver, Douglas DC-3, Douglas DC-4, Caudron C.440, Lockheed Constellation & Superconstellation, Boeing 707.

Vie de famille[modifier | modifier le code]

  •  : mariage avec Mireille Magnac.
  • Quatre enfants : Philippe le , Françoise le , Bruno le , Rémi le .

Photos[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Livres
    • (en) Jean-Marie Commeau, L'aéronautique navale française au Royaume-Uni : 1940-1946, Paris, Association pour la recherche de documentation sur l'histoire de l'aéronautique navale, , 227 p. (ISBN 2-913-34401-1 et 978-2-913-34401-3)
    • Historique des Forces Navales Françaises Libres (Tome 1 & 2) édité par la Marine nationale service Historique de la Marine.
  • Revues
    • Icare, revue de l'aviation française numéros 7&8, 133, 170
  • Décrets
    • décrets du , du , du , Journal officiel du

Notes et références[modifier | modifier le code]

Documents externes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]