Alain Levent

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Alain Levent
Nom de naissance Alain Lucien Marcel Louis Levent
Naissance
19e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 73 ans)
14e arrondissement de Paris
Profession Directeur de la photographie, réalisateur, scénariste

Alain Levent, né le à Paris où il est mort le [1], est un directeur de la photographie et réalisateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une sérieuse formation au laboratoire GTC, Alain Levent[2] commence sa carrière en 1958 sur le tournage de Véronique et son cancre où il assiste le directeur de la photographie Charles Bitsch. Il est ensuite l’assistant des chefs opérateurs Henri Decaë (Le Beau Serge, Les Quatre Cents Coups…), Jean Penzer (Les Jeux de l'amour, Le Farceur), Nicolas Hayer (Le Signe du lion, Le Doulos) avant d’accéder au poste de cadreur aux côtés de Quinto Albicocco (Le Rat d’Amérique) et de Jean Rabier (Cléo de 5 à 7, Landru).

Le producteur Georges de Beauregard lui donne sa chance comme directeur de la photographie en 1964 avec un film à sketches : La Chance et l'Amour. Puis il enchaîne sur les films des réalisateurs Maurice Ronet (Le Voleur de Tibidabo), Léonard Kiegel (La Dame de pique), Jean-Daniel Pollet (Une balle au cœur, L’Acrobate), Jacques Rivette (La Religieuse, L’Amour fou). Il signe également les images « érotiques » du générique du Mépris de Jean-Luc Godard.

Sa carrière reste marquée par sa rencontre avec Jacques Brel dans les années 1968-1973. Entre collaboration professionnelle et amitié, il signe la photographie de cinq films que Brel interprète ou réalise : La Bande à Bonnot, Mon oncle Benjamin, Mont-Dragon, Franz, Le Far West.

Par ailleurs, Alain Levent réalise Le Bar de la Fourche en 1972 (images signées Emmanuel Machuel), avec Jacques Brel dans le rôle principal[3].

« Alain Levent n’est pas l’un de ces directeurs de la photo qui imposent leur “style”. D’une part, il se fond dans le désir du metteur en scène et, d’autre part, s’emploie à capter les vibrations singulières du visage des comédiens. Sa caméra n’enjolive pas, elle révèle, elle humanise, elle approfondit. » (N. T. Binh, La Lettre de l’AFC, no 180 afcinema.com).

Dans les années 1980, il réalise plusieurs films pour la télévision. Il adapte et réalise Comme le temps passe, d’après le roman de Robert Brasillach, avec Patrick Bouchitey et Thérèse Liotard dans les rôles principaux (2 × 90 min). En 1981, il tourne Carte vermeil, d’après Boileau-Narcejac, avec Jean-Pierre Aumont et Micheline Presle, puis La Traversée de l’Islande en 1982. Enfin il signe deux adaptations de Maigret avec Jean Richard dans le rôle du commissaire : La Colère de Maigret et Maigret à Vichy.

Sa carrière de directeur de la photographie se poursuit parallèlement jusqu’en 2006.

Entre cinéma et téléfilms, il n’a jamais cessé d’être actif, auprès de réalisateurs comme Édouard Molinaro, Roger Hanin, Laurent Heynemann, Bertrand Tavernier, Jean-Claude Guiguet, Samuel Fuller, Nouri Bouzid, Mehdi Charef, Pierre Boutron

« Une autre caractéristique d’Alain se devine en parcourant les titres de sa filmographie : l’engagement. Les causes généreuses lui donnaient des ailes. Pour lui, faire du cinéma était une manière de désobéissance civile, et les sujets des films qu’on lui proposait interrogeaient la société de leur temps : l’intolérance (La Religieuse), la colonisation (Loin du Vietnam), la torture (La Question), la spéculation immobilière (Des enfants gâtés)… à chaque fois, ces titres sont parmi les plus “politiques” de leurs auteurs.

Cet engagement, Alain Levent lui a été fidèle jusqu’à la fin. Conjugué à un esprit aventurier, il lui a permis, ces dernières années, de tourner, parfois à l’étranger et dans des conditions difficiles, au service de cinéastes singuliers et révoltés comme Nouri Bouzid, Mehdi Charef, ou Randa Chahal Sabbag. » (N. T. Binh, La Lettre de l’AFC, no 180 afcinema.com).

« Ce qui est excitant dans la mise en lumière d’un lieu, c’est qu’en choisissant l’importance de l’ombre et de la lumière, on révèle les centres d’intérêt dramaturgiques qui aideront à raconter l’histoire. C’est le seul trajet que l’on doit trouver et suivre quand on éclaire un décor. » Alain Levent, cité par Armand Marco (La Lettre de l’AFC, no 180 afcinema.com).

Filmographie partielle[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur et scénariste[modifier | modifier le code]

Comme directeur de la photographie[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Comme cadreur[modifier | modifier le code]

Comme assistant opérateur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Fils du directeur de la photographie Pierre Levent
  3. Dossier consacré au film Le Bar de la fourche dans Brel… ceci n'est pas un hommage, première partie Jacques Brel et Le Bar de la Fourche (de la Colombie Britannique aux bords du Saint-Laurent en passant par la Bretagne), par Paul Melchior, Pascal Maurice éditeur (ISBN 978-2-908681-22-2)
  4. La Chance et l'Amour est un film à sketches coréalisé avec Charles L. Bitsch, Éric Schlumberger et Bertrand Tavernier
  5. Loin du Vietnam est un film à sketches coréalisé avec Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch, Chris Marker, Alain Resnais et Agnès Varda
  6. Love and Anger est un film à sketches franco-italien coréalisé avec Carlo Lizzani, Bernardo Bertolucci, Pier Paolo Pasolini, Marco Bellocchio

Liens externes[modifier | modifier le code]