45e régiment de transmissions

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45e Régiment de Transmissions
Image illustrative de l’article 45e régiment de transmissions
Insigne de tradition du 45 RT

Création 1942
Dissolution 30 juin 2000
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de Transmissions
Rôle Transmissions
Garnison Montélimar
Ancienne dénomination 45e Bataillon de Transmissions
Devise Croire et Vouloir
Inscriptions
sur l’emblème
LIBYE 1942
TUNISIE 1942 - 1943
ITALIE 1943 - 1944
Anniversaire Saint-Gabriel

Le 45e régiment de transmissions implanté à Montélimar depuis le , a été dissous le à la suite d'une profonde réorganisation de l'Arme des Transmissions.

En attendant une élaboration un peu plus affinée de cette présente page, des renseignements sur le 45e régiment de Transmissions peuvent être trouvés sur le site de l'Amicale des anciens du 45e régiment de transmissions et transmetteurs Drôme-Ardèche.

Ce site, créé et mis à jour par le président de l'Amicale, Honoré Maillet est dédié aux militaires ayant servi au sein du 45e mais aussi à tous les camarades transmetteurs et à tous les internautes qui portent un intérêt à l'Arme des Transmissions et au souvenir de ce régiment en particulier.

Devise du 45e régiment de transmissions[modifier | modifier le code]

"Croire et Vouloir"

Dans l'un de ses derniers messages, quelques jours avant la dissolution du régiment, le colonel Jean Hodès, dernier chef de corps a écrit :

« Notre devise ("Croire et Vouloir") surgit du passé, pour s'imposer au présent et guider nos pas demain, où que nous soyons. Conservons-la comme référence et comme guide ; ainsi, l'âme et l'esprit du "45" perdureront ».

Insigne de tradition du 45e régiment de transmissions[modifier | modifier le code]

L'insigne du 45e régiment de transmissions est celui des Transmissions d'AFN portant en surimpression le numéro du régiment.
En forme d'écu français ancien, liseré d'or, il comporte :.

    • un T de couleur bleu foncé sur fond bleu ciel, signe distinctif de l'Arme des Transmissions,
    • une étoile enveloppée de foudres, ancien signe distinctif des sapeurs télégraphistes,
    • un croissant, signe distinctif de l'Armée d'Afrique.

Fabriqué par DRAGO à partir du mois de , cet insigne est homologué sous le n° H 328 par D.M. no 10 780/EMA/3.I du . Quand en 1966, le 45e RIT est recréé à Montélimar, c'est à nouveau cet insigne qui est porté par ses transmetteurs.

Drapeau du régiment[modifier | modifier le code]

Drapeau du 45e RT
Drapeau du 45e RT

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[1],[2]:

  • LIBYE 1942,
  • TUNISIE 1942 - 1943,
  • ITALIE 1943 - 1944,
  • AFN 1952 - 1962

Le régiment a eu trois drapeaux :

  1. Le , le général Merlin, inspecteur de l'Arme des Transmissions, remet le premier drapeau au lieutenant-colonel Saulnier, commandant le régiment qui était alors installé à Maison-Carrée, dans le Bordj.
  2. En 1965, compte tenu du mauvais état dans lequel se trouve l'emblème confectionné en 1946, il est décidé la confection d'un drapeau neuf. Le , l'École supérieure technique des Transmissions (ESTT) qui avait alors la garde du drapeau du 45e RT, reçoit le drapeau neuf en échange du premier qui est reversé au Musée de l'armée. Le , le 45e régiment d'Instruction des Transmissions est recréé à Montélimar. L'emblème jusque-là confié à l'ESTT gagne Montélimar et est remis, le , au lieutenant-colonel Le Guillou, chef de corps du 45e RIT.
  3. Le troisième drapeau est remis au corps le . Le , lors de la cérémonie de dissolution du 45e régiment de Transmissions, le colonel Jean Hodès, chef de corps, a remis le drapeau au général Sandou, directeur des télécommunications et de l'Informatique en Région militaire de Défense de Lyon. Le drapeau a quitté la place d'armes de la caserne Saint-Martin, roulé et porté par l'adjudant-chef Bock, président des sous-officiers du régiment. Il a été ensuite remis au Service historique de la défense (ex-SHAT) à Vincennes, le .

Mémoire[modifier | modifier le code]

En 2020, pour le 20e anniversaire de la dissolution du régiment, une cérémonie est organisée permettant de dévoiler une plaque commémorative en souvenir du régiment, des camarades et du sacrifice de certains d'entre eux. La cérémonie a lieu dans le quartier Saint-Martin[3].

Les chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 45e BATAILLON DE TRANSMISSIONS
Caserne Lemercier à HUSSEIN-DEY puis au Bordj de MAISON-CARREE
Nom Dates
Chef de bataillon Guérin Jean du au
Chef de bataillon Raymond du au
Lieutenant-colonel Michel du au
Insigne de béret des transmissions
  • RECREATION DU 45e BATAILLON DE TRANSMISSIONS
Le par D.M. n° 4.541 EMA/1 du
Nom Dates
Chef de bataillon Revil Jacques du au
  • 45e REGIMENT DE TRANSMISSIONS
Le par D.M. n° 3753 EMA/1 du
Nom Dates
Chef de bataillon Revil Jacques du au
Colonel Saulnier Marcel du au
Colonel Poirot Gaston du au
Lieutenant-colonel Le Bras André du au
Colonel Rio Léon du au
Colonel David Jean du au
Colonel Mettavant René du au
Colonel Robert Guy du au
  • 45e REGIMENT D'INSTRUCTION DES TRANSMISSIONS
Créé le par D.M. n° 11.519/EMA/I.OS du
Nom Dates
Colonel Robert Guy du au
Colonel Grosgeorges Roger du au
Colonel Guiot andré du au
Le 45e REGIMENT D'INSTRUCTION DES TRANSMISSIONS (RIT) quitte Maison-Carrée le .
Il est dissous au C.O.T. de Sissonne le par D.M. n° 14 094/EMA/I.OS du .
  • RECREATION DU 45e REGIMENT D'INSTRUCTION DES TRANSMISSIONS (à Montélimar, quartier Saint Martin)
Recréation du 45e R.I.T. à Montélimar le par D.M. N° 5623/EMAT/I.OSC du .
Nom Dates
Colonel Le Guillou du au
Colonel Delamalle Jacques du au
Colonel Kerjean Louis du au
Colonel Pozzo di Borgo du au
Colonel Camus Michel du au
  • RECREATION DU 45e REGIMENT DE TRANSMISSIONS (MONTELIMAR)
Créé le par D.M. N° 19.471/DEF/EMAT/MO.O.CD du
Nom Dates
Colonel Camus Michel du au
Colonel Asnard Rolland du au
Colonel Maillard Maurice du au
Colonel Noiriel Jacques du au
Lieutenant-colonel Jacques Paul du au
Colonel Benard André du au
Colonel Bernot Michel du au
Colonel Bordelles Jean du au
Colonel Vagner Guy du au
Colonel Borderies René du ai
Colonel Ghilaci Djelloul du au
Colonel Bouchaud Guy du au
Colonel Hodès Jean du au

Historique[modifier | modifier le code]

Jusqu'à la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le "45" n'existe pas encore. Cependant l'historique du 45 est indubitablement lié à celle de l'Arme des Transmissions qui ne prendra naissance que plus tard, le . La mission de transmettre remonte à la nuit des temps mais l'on peut fixer toutefois l'emploi militaire de la télégraphie électrique vers les années 1850.

Le Génie militaire se voit confier les premières expériences concernant le déploiement et le repliement des lignes. Le , le Parlement vote une loi organisant, sur des bases militaires, le Service Télégraphique de première ligne. Le but de cette loi est de mettre entre les mains du Commandement un organe constitué et toujours prêt, formé de spécialistes connaissant parfaitement les matériels.

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Première Guerre mondiale, bien que les techniques ne connaissent pas d'évolution considérable, les Unités de Transmissions se développent pourtant très notablement. En 1915, il y avait 24 Compagnies de Télégraphistes et 9 Sections de radiotélégraphistes. À la fin du conflit, il y en avait respectivement 148 et 29.

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Naissance du 45e Bataillon de Transmissions[modifier | modifier le code]

À la faveur des mesures de réorganisation de l'Armée d'Armistice, le Colonel Henri Zeller, chef du Premier Bureau, soumettait à signature le document précisant la création de l'Arme des Transmissions. Le , le Général Bridoux, secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement de Vichy signait la dépêche no 3600/EMA-1 qui créait, à dater du , l'Arme des Transmissions.

Le 45e Bataillon de Sapeurs Télégraphistes du 19e Régiment du Génie (I/19 RG) complété par le personnel et les matériels dissimulés au sein même de l'Armée pendant l'occupation donne naissance au 45e Bataillon de Transmissions qui dispose de 4 compagnies (Message ministériel no 6781 EMA/1 du )

3 compagnies stationnées à la Caserne Lemercier à Hussein Dey en Algérie (7e, 8e et 9e compagnie)
1 compagnie stationnée au Kroubs (département de Constantine, la 10e compagnie à la disposition du Général commandant les troupes d'Oranie)
Il existe en plus un centre d'instruction dépendant du 19e Régiment du Génie à Douera (20 km de Hussein Dey) et un parc de matériels basé à l'Aouch Adda.

Le commandant du Bataillon est le Chef de Bataillon GUERIN Jean et son adjoint le Capitaine BOUCLEY Émile.

La caserne Lemercier à Hussein Dey est considérée comme étant le berceau du 45e Bataillon de Transmissions puisque c'est dans ses murs que s'est formé le bataillon des Sapeurs Télégraphistes. Devant l'importance grandissante des Transmissions, le 45e Bataillon de Transmissions s'installera dans le Bordj de Maison-Carrée. L'appellation des hommes de troupe reste pendant les premiers temps « Sapeurs Télégraphistes ».

Détails vestimentaires : les militaires des Transmissions conserveront la tenue du Génie à l'exception des écussons qui seront en velours noir avec soutaches, chiffres et attributs bleu ciel pour les hommes de troupe, soutaches bleu ciel avec les attributs dorés pour les sous-officiers et officiers. En outre, en égard à ses origines, l'Arme des Transmissions adoptait sur ses boutons la cuirasse et le pot-en-tête portant un T en surimpression.

L'après Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Le 45e régiment de transmissions, basé en Algérie fut proposé pour l’inscription « AFN », au titre de formateur des transmetteurs du au sous la dénomination de 45e RIT[4].

Depuis la guerre d'Algérie à nos jours[modifier | modifier le code]

Provisoirement dissous en 1962, le 45e régiment d’instruction des transmissions renaît en 1966 et s’implante à la caserne Saint-Martin de Montélimar, au nord de la ville, en bordure de la nationale 7, où les transmetteurs se succèdent pendant plus de trois décennies.

Le nom de l’unité est simplifié en 45e régiment des transmissions en 1976 mais l’instruction reste sa principale raison d’être. Il forme en effet des transmetteurs pour d’autres corps, et assez peu pour les conserver lui-même. Des soldats des troupes parachutistes, de la légion ou de l’infanterie de marine viennent se former à la radio et aux techniques de communications militaires pour quelques semaines ou mois puis repartent dans leur corps d’origine. Les appelés du régiment sont instruits pendant leur premier mois de classes au camp de Donzère, à une quinzaine de kilomètres au sud de Montélimar, puis affectés pour deux mois à la caserne Saint-Martin pour parfaire leur apprentissage du langage Morse ou d’autres moyens de communication à distance, avant de poursuivre leur service dans les chasseurs-alpins, l’infanterie ou d’autres armes, tandis qu’une minorité reste sur place après sa formation[5].

Le , le régiment est dissous. Ses compagnies sont absorbées par le 28e Régiment de Transmissions d'Issoire, qui devient par cette occasion un régiment mixte "forces" et "infrastructure". Ainsi, la 4e compagnie, de Marseille, devient la 8e compagnie du 28e RT.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  2. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  3. « montélimar. Une plaque commémorative pour témoigner de la présence du 45e RT à Saint-Martin », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  4. servicehistorique.sga.defense.gouv.fr Les inscriptions sur les drapeaux et étendards de l’armée française, par Catherine GLAZAS. Article paru dans la Revue historique des armées, n°240, 2005.
  5. Gilles Jacoud, Le Temps des filles, Craponne : Éditions Les Passionnés de bouquins, 2022, chapitres « Transmetteur », « Montilien confirmé » et « Opérateur radio de deuxième classe », p. 191-243.

Source et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amicale des Anciens du 45e Régiment de Transmissions et Transmetteurs Drôme - Ardèche. 21 rue Béla Bartok 26200 Montélimar.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]