Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Peillonnex

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Église de Peillonnex)
Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Peillonnex
Présentation
Type
Fondation
XIIe siècle, XIIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Style
Construction
Religion
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Carte

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Peillonnex est une église catholique française, située dans le département de la Haute-Savoie, dans la commune de Peillonnex, en France. L'édifice est une ancienne église d'un prieuré Augustins.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation du prieuré[modifier | modifier le code]

Le prieuré de Peillonnex est attesté au début du XIe siècle avec la donation de terres par le comte Robert (sans qu'on connaisse sa terre de rattachement), à une communauté vivant à proximité d'une église[1].

Cette église, devenue prieuriale, semble avoir été construite avant 988, selon l'historien Oursel (2007)[2]. L'évêque de Genève, Giraud, serait à l'origine de l'édification[3], selon la donation faite par le comte Robert, entre 1012 et 1019[4],[5] (1010-1120)[1].

La donation du comte Robert est approuvée par l'évêque Hugues (Hugo), successeur de Giraud, mais aussi le pape Benoît VIII[5].

En 1156, le prieuré est donné à l'abbaye d'Abondance, par le comte de Genève, Amédée Ier[2],[1].

Au cours du XIVe siècle, le prieuré cherche à obtenir son émancipation sans résultats[1]. Au siècle suivant, il passe sous le régime de la commende[1],[2].

Le prieuré est incendié à la suite de l'occupation bernoise de 1589[1],[2].

Il est envisagé de supprimer le prieuré en 1781 avec le transfert des biens vers un nouveau collège construit dans la ville nouvelle de Carouge[1]. Lors de l'occupation du duché de Savoie, à partir de 1792, le prieuré est supprimé et ses biens sont inventoriés au mois de décembre[1]. Les chanoines sont définitivement expulsés en 1793[1],[2]

L'église[modifier | modifier le code]

L'église actuelle est édifiée vers la fin du XIIe - début du XIIIe siècle[6]. L'édifice connaît plusieurs restaurations au cours des siècles[7].

L'église fait l'objet de procession dans le but d'obtenir la pluie, notamment en 1701, 1861 et 1870, puis restauré en 1887[7] (voir ci-après).

Un nouveau clocher est mis en place en 1858[7].

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1971[8].

Description[modifier | modifier le code]

L'édifice est édifié dans un style roman tardif, dit cistercien[6]. Il constitué d'« une nef de tuf en berceau brisé »[6].

Retable en stuc peint à le détrempe, restauré en 1959[9].

La chapelle située au nord accueille une petite statue de la Vierge de l'Assomption, en argent, faisant l'objet d'un pèlerinage[7].

Pèlerinage[modifier | modifier le code]

La chapelle du Nord accueille une statue en argent de la Vierge de l'Assomption, datée du XVIIe siècle[7]. Elle fait l'objet d'un pèlerinage le 15 août, jour de la fête de l’Assomption de Marie, lié notamment à une demande de pluie lors des années 1705, 1861 et 1870[7]. Il semble qu'on fasse aussi appel à cette Vierge lors d'épidémie de rage[7].

Mgr Louis-Romain-Ernest Isoard, évêque d'Annecy, lors de l'une de ses visites pastorales, le , relance le pèlerinage de la Vierge[7],[10].

Cette pratique semble se maintenir jusqu'aux années 1980 pour certains familles[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 462.
  2. a b c d et e Chemins du sacré, 2007, p. 97.
  3. Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, lire en ligne), p. 30.
  4. Régeste genevois, 1866, p. 39, REG no 132 (lire en ligne).
  5. a et b Régeste genevois, 1866, p. 39, REG no 159 (lire en ligne).
  6. a b et c Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 466.
  7. a b c d e f g h et i Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 467.
  8. « Église », notice no PA00118417, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 165.
  10. Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr. Rendu, Académie salésienne, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4), p. 61.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]