Victor Brants

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Victor Brants, né à Anvers (Belgique) le et mort à Louvain (Belgique) le , est un historien, économiste et sociologue de nationalité belge, membre de l'Académie royale de Belgique.

Son parcours[modifier | modifier le code]

Après des humanités au Collège Saint-Joseph d'Alost, il devient dès 1878 chargé de cours à l'Université catholique de Louvain et est nommé professeur à la Faculté de philosophie et lettres en 1888.

Il s'intéresse également :

  • à la sociologie et figure parmi les disciples de Le Play. Il fonde la Société belge d'Économie sociale.
  • à la condition ouvrière et à l'élaboration d'une législation sociale. Il continue en effet, au sein de l'université, le mouvement du christianisme social de son ami et prédécesseur Charles Périn[1], disciple du Breton Lamennais.

Il est un professeur polyvalent dans les domaines de l'économie politique et sociale, des mécanismes du crédit, de la législation ouvrière et de l'histoire qui est son domaine favori.

Victor Brants est l'époux de Marie Robinet de Cléry, fille d'Adrien Robinet de Cléry[2].

L'historien[modifier | modifier le code]

Il consacre d'abondantes recherches au gouvernement d'Albert et Isabelle.

Mais il laisse surtout sa marque comme historien de l'Université catholique de Louvain, dont il a publie l'histoire en 1900 ainsi qu'un résumé dans la Catholic Encyclopedia de 1913, où il la présente en un brillant raccourci - mais sans donner de preuves convaincantes - comme étant la refondation[3] et la légitime continuation de l'ancienne Université médiévale disparue.

De lui également : l'Histoire de la faculté de droit de l'Université de Louvain où il étudie, du Moyen Âge jusqu'à son époque, l'histoire de cette faculté comme si elle s'était déroulée sans interruption, en passant sur l'Université d'État de Louvain pour lui sans intérêt ni éclat[4].

Il est le premier créateur de l'histoire officielle que s'est donnée l'Université catholique de Louvain.

Ses écrits[modifier | modifier le code]

  • Essai historique sur la condition des classes rurales en Belgique, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Louvain, 1880.
  • L'Économie politique au Moyen-Age: esquisse des théories économiques professées par les écrivains des XIIIe et XIVe siècles, Paris, 1881.
  • De la condition du travailleur libre dans l'industrie athénienne, Gand, 1883.
  • Lois et méthode de l'économie politique, Louvain, 1883.
  • La lutte pour le pain quotidien, Louvain, 1888.
  • La circulation des hommes et des choses, Louvain, 1892.
  • Le régime corporatif au XIXe siècle dans les états Germaniques: étude de législation sociale comparée, Louvain, 1894.
  • L'université de Louvain. Coup d'œil sur son histoire et ses institutions, 1425-1900, Bruxelles, 1900.
  • Les grandes lignes de l'économie politique, Louvain, 1901.
  • L’autonomie internationale de la Belgique sous les archiducs Albert et Isabelle (1598-1621), Mâcon, 1901
  • La petite industrie contemporaine, Paris, 1902.
  • La faculté de droit de l'Université de Louvain à travers cinq siècles (1426-1906), esquisse historique, Louvain, 1906.
  • Charles Périn. Notice sur sa vie et ses travaux, imp. J. Van Linthout, Louvain, 1906.
  • La lutte contre l'usure dans les lois modernes, Paris, 1907.
  • Recueil des ordonnances des Pays-Bas. Règne d'Albert et Isabelle: 1597-1621, Bruxelles, 2 volumes, 1909-1912.
  • La Belgique au XVIIe siècle. Albert et Isabelle: études d'histoire politique et sociale, Louvain, 1910.
  • Albert et Isabelle, Louvain, 1910.
  • Les ordonnances monétaires du XVIIe siècle. Albert et Isabelle, Philippe IV et Charles II, Bruxelles, 1914.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vicomte Terlinden, Biographie Nationale de Belgique, tome 30, sub verbo.
  • A. Julin, "Victor Brants", dans : Annuaire de l'Académie royale de Belgique, 1937 (avec une liste de ses publications).
  • Charles Terlinden, "Victor Brants", dans : Biographie Nationale de Belgique, tome XXX, Bruxelles, 1958.
  • Aalst. Sint-Jozefscollege 1619-1981, Alost, 1981.
  • Kristin Meerts, Victor Brants. Grondslagen van zijn sociaal denken, licentiaatsverhandeling (non publié), LOuvain, 1982.
  • Kristin Meerts, De Leuvense hoogleraar Victor Brants: een brugfiguur in het sociaal-katholicisme (1856-1891). De Leuvense hoogleraar Victor Brants : sociale ideën tussen katholieke romantiek en realisme (1856-1891), Louvain, 1984.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Victor Brants écrivit une biographie de Charles Périn: Charles Périn. Notice sur sa vie et ses travaux, imp. J. Van Linthout, Louvain, 1906.
  2. « À travers Paris », Le Figaro, vol. 50e année, no 361,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, 1913. « Second Period (1834-1909) : After an interval marked by the establishment of a state university under the Dutch Government of 1815, the episcopate of Belgium decided to create a free Catholic institution of higher education. The Constitution of independent Belgium had proclaimed freedom of education, and advantage was taken of this with daring initiative. Gregory XVI sanctions the project. First opened at Mechlin, the university, at the request of the city of Louvain, was transferred the following year to the buildings of the old Alma Mater and thus took up again the historical succession. The pope of 1834 revived the work of his predecessor of 1425. The restored university is a free university. Its administration, its teaching, and its budget are independent of the state. The episcopate controls the institution and appoints its head, the Rector Magnificus »
  4. Victor Brants, La faculté de droit de l'Université de Louvain à travers cinq siècles (1426- 1906) esquisse historique, Louvain, 1906, p. 179 : « La période de réunion de la Belgique à la Hollande dans le royaume des Pays-Bas, de 1814 à 1830, vit à Louvain une Université officielle d'État dont nous dirons peu de choses, car son éclat paraît bien faible en ce qui concerne la faculté juridique ; on y trouve peu de noms qui aient marqué dans l'histoire du droit ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Faculté de droit et de criminologie de l'UCL.