Pierre de Sortenac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre de Sortenac
Biographie
Naissance Cahors
Décès
Avignon
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Grégoire XI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Lorenzo in Lucina
Cardinal-évêque de Sabina
Évêque de l'Église catholique
Fonctions épiscopales Évêque de Viviers
(?)

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Pierre de Sortenac, écrit également sous la forme de Sarcènas, et dit cardinal de Viviers, né à Cahors (Quercy) et mort le à Avignon, est un cardinal français du XIVe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Pierre de Sortenac (Gallia Christiana)[1], dit Pierre Bernier de Sortenac[2], ou Pierre de Bernie de Sortenac[3], de Sarcènas (ou Sartenaco), Pierre Bernier, Bernierc[4],[5] est natif de Cahors[3], en Quercy. Guillaume Lacoste, dans Histoire générale de la province de Quercy (1885), indiquait que la maison familiale était installée dans le « faubourg de la Barre, sur la place de Gaillard, tout près du palais de Duèze »[2].

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Il fait ses études à l'université de Cahors où il obtient le grade de docteur ès-loi[2].

Il est mentionné pour la première fois en 1368 comme doyen de la collégiale de Saint-Félix-Lauragais (anciennement de Caraman), au diocèse de Toulouse[2],[6]. Il semble avoir obtenu cette position en raison d'un lien probable de parenté, selon Lacoste (1885), avec Arnaud III Duèze, vicomte de Carmain[2]. La collégiale avait été fondée par le pape Jean XXII, issu de la famille Duèze et originaire de Cahors[2]

Il participe au concile de Lavaur de 1368 au cours duquel est débattue de la réforme de l'église[2],[6]. Les auteurs soulignent ses qualités notamment d'éloquence lors de ce synode qui aurait attiré sur lui les attentions[2],[6].

Ses origines quercynoises lui permettent d'entrée à la cour d'Avignon[7]. Le médiéviste Bernard Guillemain, dans un article paru dans les Annales du Midi (1962), rappelait comment les pontifs originaires du Midi ont mis à profit leur position pour favoriser leurs régions d'origines, notamment en recrutant des clercs au service de la Curie[7]. Sous l'épiscopat de Grégoire XI, originaire de Corrèze, Pierre de Sortenac devient secrétaire apostolique à la cour d'Avignon, puis auditeur de la Rote romaine[6].

Haut dignitaire de l'Église[modifier | modifier le code]

Il est nommé évêque de Viviers, en [1],[4]. Il reçoit la confirmation le [5],[8], sous le nom de Pierre V[1]. Le , le trône de Viviers est déclaré vacant, puis occupé dès le mois de janvier de l'année suivante[5].

Il reçoit au cours du mois d'avril l'hommage des seigneurs du Vivarais[9]. Alors que le sénéchal de Beaucaire « empiète sur les droits de l'Eglise de Viviers, en reconnaissant des délits du chanoine », Pierre de Sortenac se plaint à la cour et reçoit le soutien du duc d'Anjoun qui intervient, en août, auprès du sénéchal pour qu'il cesse ses interventions en dehors de sa juridiction[9].

Sortenac est créé, avec quatre autres personnalités, cardinal par le pape Grégoire XI, lors du consistoire du [9] (Régné donne le [5]).

Le cardinal de Sortenac participe aux deux conclaves de 1378, lors desquels sont élus Urbain VI et l'antipape Clément VII[10]. Il rejoint l'obédience d'Avignon de l'antipape. Roche (1894) indiquait qu'il « fut si considéré dans le Sacré Collège que, après la mort de Grégoire XI, arrivée le 27 mars 1378, on eut des vues sur lui pour »[10].

Pierre de Sortenac meurt, d'une apoplexie, le [1],[5], à Avignon[11].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à une fasce accompagnée d'un chevron mis en pointe avec deux étoiles à huict rayons l'une en chef et l'autre en pointe, l'étoile du chef estant accostée de deux roses d'argent. (selon Dom Bruno Malvesin, Histoire de la chartreuse de Cahors)
Commentaires : De gueules au chevron d'or accompagné en pointe d'une étoile d'argent (alias d'or), au chef d'or chargé de trois tourteaux d'azur. (selon Roche)[4]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia Christiana : Ubi de provincia Viennensi agitur, t. 16, Paris, Firmin Didot Frères et Fils, , 472 p. (lire en ligne), « Episcopi Vivarienses », col. 575-576.
  2. a b c d e f g et h Guillaume Lacoste, Histoire générale de la province de Quercy, vol. 4, t. 3, Cahors, J. Girma, (lire en ligne), p. 252-253.
  3. a et b « Chronique d'histoire régionale », Revue d'histoire de l'Église de France, no 101,‎ (lire en ligne).
  4. a b et c Roche 1894, p. 24.
  5. a b c d et e Jean Régné, Histoire du Vivarais (2): Le développement politique et administratif du pays, de 1039 à 1500, Marseille, (lire en ligne), p. 429.
  6. a b c et d Roche 1894, p. 24-25.
  7. a et b Bernard Guillemain, « Les Français du Midi à la cour pontificale d'Avignon », Annales du Midi, nos 74-57,‎ , p. 29-38 (lire en ligne).
  8. « Le Diocèse de Viviers - Liste des Evêques du Diocèse » [PDF], sur ardeche.catholique.fr (consulté en ), p. 19.
  9. a b et c Roche 1894, p. 26.
  10. a et b Roche 1894, p. 26-27.
  11. Roche 1894, p. 27.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 2, Fascicules 4-6, Impr. valentinoise, 1912-1926. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers. Vol.2, Lyon, chez l'auteur / Brun, , 461 p. (lire en ligne), p. 24-27.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]